L’une des évolutions socio-économiques majeures du haut Moyen âge est sans conteste l’affirmation croissante de l’Église comme acteur économique de premier plan, qu’il s’agisse des évêchés ou des grands monastères urbains et ruraux. Au-delà de l’aspect quantitatif de l’accumulation séculaire de biens inaliénables, la période voit le rôle économique de l’Église évoluer de plus en plus d’une position de bénéficiaire des largesses de l’aristocratie à une fonction de soutien économique d’élites à la capacité économique désormais sans commune mesure avec celles de l’ancienne noblesse sénatoriale, et ce avec les conséquences que l’on sait en terme d’influence politique.
Le cadre politique, fiscal et légal au sein duquel les Églises affirment leur emprise croissante sur l’économie (Églises impériales, lombardes, carolingiennes ou politiquement autonomes, comme Naples ou Rome dans la seconde moitié du VIIIe siècle) détermine évidemment en grande partie les formes d’accumulation, de gestion et de redistribution des richesses qu’elles mettent en œuvre incitant à une analyse comparative. Les sources, qu’elles soient archéologiques, textuelles et documentaires sont en outre d’une abondance inhabituelle pour les siècles obscurs : sans même parler des multiples notations économiques du Registrum de Grégoire le Grand, du Liber pontificalis ou du Liber diurnus, les multiples fouilles de sites monastiques de premier plan ou les archives italiennes conservent une documentation d’une richesse inégalée pour l’époque. Il était donc naturel de dédier spécifiquement l’une des rencontres scientifiques du projet Économie et société en Italie de l’invasion lombarde aux assauts musulmans à ce moteur essentiel de l’activité économique et des transformations
sociales.
Programme : ici
Informations pratiques :
Rome, 9-10 décembre 2014
École française de Rome
Piazza Navona, 62
00186 – Roma
Coordination scientifique :
Yuri Marano (Centre d’histoire et de civilisation de Byzance) ; Ghislaine Noyé (École nationale des Chartes) ; Vivien Prigent (CNRS – UMR 8167)
Contacts :
École française de Rome
Stéphane Gioanni
Directeur des études médiévales
Grazia Perrino
Secrétariat des études médiévales
secrma@efrome.it
Tel : 0039 06 68 60 12 48
Source de l’information : École française de Rome






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