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L’une des dimensions de la sociologie médiévale est l’étude des conditions sociales de la production des savoirs nécessaires à la connaissance du Moyen Âge. Si certains travaux ont été menés par des historiens et des médiévistes, aucune recherche systématique n’a été entreprise, cette approche pouvant être considérée comme anecdotique, sans lien avec la pratique de la médiévistique, voire sacrilège, parlant des vivants dans une discipline où ceux-ci sont habitués à s’effacer derrière les morts.
Cependant, en dehors de ces dimensions les plus techniques, la faiblesse du formalisme dans le discours scientifique en histoire médiévale – caractéristique partagée avec l’ensemble des sciences sociales – rend nécessaire une maîtrise du discours par d’autre voies, au risque sinon de faire glisser les notions vers le sens commun et de confondre position scientifique et position sociale.
La sociologie des médiévistes vise ainsi à dépasser les explications familières et les oppositions apparentes pour fournir aux agents les moyens de se déprendre des catégories de pensée qui leur permettent d’évoluer naturellement dans l’espace de la médiévistique. L’idée même d’un tel espace, pensé comme cohérent, constitue l’une des préconceptions dont il faut se détacher, raison pour laquelle les enquêtes proposées visent à la fois des sujets précis et non une description générale d’un groupe donné au préalable (« les médiévistes »).
Entamés de manière indigène pour des raisons conjoncturelles, les travaux présentés dans ce Carnet s’adressent aussi bien aux médiévistes qu’aux sociologues à la fois comme lecteurs et comme contributeurs. Concernant ce dernier point, toute proposition de contribution peut être envoyée à : sociologiedesmedievistes@gmail.com
Articles publiés au 13 février 2025 :
Une sociologie indigène de la médiévistique contemporaine : accès
« Faire un compte-rendu » : l’affaiblissement tendanciel d’une illusio savante : accès
Les « Églises » des médiévistes, enjeux d’une polémique scientifique : accès
« Clerc » et « laïc » : usage des mots et variations historiographiques : accès
Les interactions entre médiévistique et espaces médiatiques : références : accès
La Nouvelle Histoire du Moyen Âge : genèse, production, sociologie, 1 : accès
Les capitaux de la médiévistique : accès
La Nouvelle histoire du Moyen Âge : genèse, production, sociologie, 2 : accès
Équipe éditoriale :
Rédacteur en chef : Alexis Fontbonne
Équipe de rédaction : Justine Audebrand (Université de Poitiers / Université Paris 1), Blaise Dufal (The University of Sidney), Alexis Fontbonne (UNamur), Gaspard Fontbonne (Centre européen de sociologie et de science politique), Fanny Madeline (Université Paris 1), Nicolas Ruffini-Ronzani (UNamur / Archives de l’État), Pierre Vey (Université Paris 1 / École nationale des Chartes).
A Sociology of Contemporary Medieval Studies
One of the dimensions of medieval sociology is the study of the social conditions of the production of the knowledge necessary for understanding the Middle Ages. Although some work has been carried out by historians and medievalists, no systematic research has been undertaken, as this approach can be considered anecdotal, unrelated to the practice of medieval studies, even sacrilegious, talking about the living in a discipline where they are used to fading into the background behind the dead.
However, apart from these more technical dimensions, the weakness of formalism in the scientific discourse in medieval history – a characteristic shared with all the social sciences – makes it necessary to master the discourse by other means, at the risk otherwise of allowing notions to slide towards common sense and of confusing scientific position and social position.
The sociology of medievalists thus aims to go beyond familiar explanations and apparent oppositions to provide agents with the means to free themselves from the categories of thought that allow them to evolve naturally in the space of medieval studies. The very idea of such a space, conceived as coherent, constitutes one of the preconceptions that must be broken away from, which is why the proposed investigations target specific subjects rather than a general description of a predetermined group (‘medievalists’).
Initiated in an indigenous manner for cyclical reasons, the work presented in this Carnet is aimed at both medievalists and sociologists as both readers and contributors. Regarding this last point, any proposal for a contribution can be sent to: sociologiedesmedievistes@gmail.com
Articles published up to 13 February 2024 :
Une sociologie indigène de la médiévistique contemporaine : here
« Faire un compte-rendu » : l’affaiblissement tendanciel d’une illusio savante : here
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Editorial team :
Editor in chief : Alexis Fontbonne
Editorial team : Justine Audebrand (Université de Poitiers / Université Paris 1), Blaise Dufal (The University of Sidney), Alexis Fontbonne (UNamur), Gaspard Fontbonne (Centre européen de sociologie et de science politique), Fanny Madeline (Université Paris 1), Nicolas Ruffini-Ronzani (UNamur / Archives de l’État), Pierre Vey (Université Paris 1 / École nationale des Chartes).
Source : SocMed







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