Le 6 mars 2026, Musée Art et Histoire (Parc du Cinquantenaire, Bruxelles, Belgique)
Journée d’étude du groupe F.R.S.-FNRS
Après une courte utilisation sur la céramique d’époque romaine, la technique de la glaçure semble abandonnée durant plusieurs siècles. Sa réapparition en Orient dès la fin du VIIIe ou le début du IXe siècle dans les premiers siècles de l’Islam marque un changement radical dans le répertoire stylistique et les pratiques domestiques (la glaçure apporte en effet l’étanchéité). Assumant qu’elle vienne de l’Extrême-Orient, elle se diffuse rapidement via les réseaux commerciaux dynamiques dans tout le califat. En Occident, la glaçure semble réapparaître aux alentours du Xe siècle.
Elle s’applique d’abord sur des céramiques à pâtes claires parfois décorées de peinture avant de se développer sur un répertoire morphologique propre. Elle devient ensuite une technique largement répandue qui sera pratiquée au-delà du Moyen-Âge.
Qu’il s’agisse de vaisselle de table ou utilitaire, cette catégorie de matériel soulève une série de questions de recherche qui lui sont propres. Tout d’abord, des interrogations chronologiques relatives à l’apparition des glaçures polychromes en Orient et à celle de sa réapparition en Occident se posent. Ensuite, les découvertes archéologiques ont souvent suggéré une multiplicité d’ateliers non localisés et actifs durant une même période, soulevant des problématiques liées à des attributions géographiques. Ces dernières supposent aussi des centres urbains, économiques actifs, et l’émulation d’artisans, eux-mêmes responsables du transfert des techniques. Enfin, les types et styles liés aux influences entre l’Orient et l’Occident, les phénomènes d’imitations et les transferts techniques sont autant de points souvent débattus.
D’un point de vue technologique, les chaînes opératoires (modes de fabrication et étapes de cuisson) sont tout aussi multiples que la composition des glaçures (plombifères, stannifères et alcalines) ou que les fours utilisés. Au sein des ateliers, produit-on des objets avec et sans glaçure (poterie, carreaux, tuiles) ? Pourquoi ? Et quelles en sont les causes et les conséquences ?
Enfin, se pose la question de la diffusion. Certaines productions, en Orient comme en Occident, semblent réputées et largement diffusées. Quels phénomènes peuvent expliquer ce succès de certaines marchandises au détriment d’autres ? La céramique était-elle diffusée pour elle-même ou pour son contenu, au sein de quels réseaux, par quel biais et selon quels modes ?
Nous nous proposons d’aborder ces multiples questions et les moyens analytiques mis en œuvre pour y répondre lors de la sixième journée du Groupe de contact FNRS CeRA.
Merci d’envoyer vos proposition de communication (max. 3000 caractères) pour le 15 décembre 2025 via le formulaire : https://forms.office.com/pages/responsepage.aspx?id=hDvhYmAZYkWMf3JHKVHaj318aivqh7ZNnkH759SoLO5UN0NWQ0JEQzBVUU0zOVY2UUpFR0RHMDVaMy4u&origin=lprLink&route=shorturl







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