Appel à contribution – Les animaux dans les sociétés et les arts de l’Antiquité à nos jours

Chaque année, l’association JANUA des jeunes chercheur·euses inscrit·es en Master et en Doctorat au CESCM, au Criham et à l’HeRMA de l’Université de Poitiers, organise une journée d’étude. Cette journée interdisciplinaire, ayant vocation à valoriser les travaux de jeunes chercheur·euses (étudiant·es de Master 2, doctorant·es et post-doctorant·es ayant soutenu leur thèse depuis moins de trois ans), portera en 2026 sur la thématique des Animaux dans les sociétés et les arts de l’Antiquité à nos jours.

La publication en 1984 du livre Les Animaux ont une histoire de Robert Delort a marqué un tournant dans l’historiographie française en réintroduisant les animaux dans le champ des études historiques, alors que même les tenants de l’École des Annales les avaient négligés. D’objets de l’histoire, les animaux en devenaient les sujets. L’intérêt universitaire pour les animaux est pourtant ancien. Dans la première moitié du xixe siècle, anthropologues, historiens, philosophes et naturalistes questionnent la domestication dans le cadre de discussions sur les liens entre histoire naturelle et « grande » histoire. Cependant, la structuration épistémologique des sciences humaines au tournant de 1900 a conduit à leur séparation d’avec les sciences naturelles et à l’exclusion des animaux de leur champ d’étude. À partir des années 1980, le renouveau des études historiques sur les animaux s’inscrit dans le décloisonnement des sciences humaines associé à l’Histoire des mentalités, avec les travaux de Michel Pastoureau notamment. Plus récemment, deux grandes orientations se sont dessinées, qui sous-tendent les recherches actuelles en France. D’une part l’« histoire éthologique » menée par Éric Baratay, écrite depuis le point de vue des animaux ; d’autre part, l’ « histoire politique des animaux » de Pierre Serna interrogeant les liens entre événements politiques et modalités de l’exploitation animale [Piazzesi, 2020].

À une époque où le spécisme est questionné, comment définir les « animaux » ? Cette catégorie a-t-elle évolué au cours du temps, de l’Antiquité à nos jours ? Pour le Moyen Âge, dans ce monde où le « surnaturel » est omniprésent [Bartlett, 2008], où situer les monstres [Maud Pérez-Simon, Pierre-Olivier Dittmar, 2024] ? Dans un monde où, lorsque l’on parle des espaces dominés par l’Ecclesia chrétienne, le récit biblique anthropocentré définit les « bestiæ » comme soumises à l’homme de sexe masculin et où toute description d’un monde « naturel » est conditionné par la Genèse, comment inscrire les animaux dans une interprétation sociale des rapports entre hommes ?

La place des animaux, entre sociétés humaines et espaces « naturels », est multiple. Des animaux que l’homme « met au travail » et qui vivent parfois au cœur même de la maisonnée, des animaux qui peuplent les espaces « sauvages » et qui peuvent être chassés, aux animaux mythiques, mythologiques, déifiés, vivant dans les temples et les rituels des hommes, la diversité des rapports entre humains et animaux ne cessent de questionner leur place dans le monde des hommes. Véritables « fait social total » tel que l’a défini Marcel Mauss en 1925, ils questionnent les contours de sociétés en perpétuelle évolution. Les travaux de Philippe Descola sur les rapports entre nature et culture rappellent eux aussi que s’intéresser aux animaux dans les sociétés et les arts, c’est questionner les systèmes de représentation des sociétés, i.e. les systèmes de valeurs, d’idées, de jugements et de représentations qui structurent les rapports des individus entre eux et avec ce qui les entoure.

La présente journée d’étude s’attachera à étudier les animaux dans toutes leurs dimensions en interaction avec les humains, ainsi que pour eux-mêmes. Pour cela, les propositions de communication, qui s’inscriront en archéologie, en histoire, en histoire de l’art, en littérature ou en musicologie, seront réparties selon quatre axes et pourront en recouper plusieurs.

Axe 1 – Les animaux : objets et instruments de discours

1.1 Les savoirs autour des animaux

Les intervenant·es devront ici étudier la production et l’évolution des savoirs sur les animaux. Comment le savoir animalier s’est-il construit ? Selon quels procédés ? Sous quelles formes ? Dans quels buts ?

La période antique a vu l’essor d’une véritable « zoologie » des animaux, telle qu’elle nous a été transmise par l’œuvre d’Aristote notamment, fruit d’une observation et d’une étude attentive du monde physique. L’influence de l’œuvre d’Aristote s’étire jusque dans les cultures médiévales et questionne la transmission des savoirs zoologiques d’une société à une autre (Sassi, Coda et Feola, 2018).

À l’époque médiévale, c’est à partir des xiie-xiiie siècles que les savoirs pragmatiques, y compris la médecine animale (chevaux, rapaces, animaux de ferme) sont parfois transcrits dans des textes didactiques, dont certains sont traduits en vernaculaire et connaissent ainsi une diffusion croissante aux siècles suivants. Dès l’antiquité égyptienne, de nombreux remèdes sont développés dans le champ de la médecine vétérinaire (Marganne, 2016). Les produits d’origine animale intègrent tôt la pharmacopée, dans le cas de l’ophtalmologie de l’époque romaine impériale (Boehm et Luccioni (dir.), 2003). Tout à la fois contaminateur et remède, l’animal est, dans le champ médical, objet de discours, de pratiques et de représentations éclairant les rapports humains-animaux et leurs évolutions (Collard et Samama, 2024). L’imprimerie transforme également cette catégorie du savoir.

L’étude de ces savoirs de l’Antiquité à nos jours permettra d’interroger la nature des rapports entretenus par les différentes sociétés avec leur environnement.

Il s’agira de questionner la place occupée par les animaux dans les cosmogonies des sociétés étudiées. Les intervenant·es interrogeront également les diverses identifications et classifications faites des animaux ainsi que le développement d’une approche scientifique des animaux.

1.2 L’invention de l’animal

Les intervenant·es devront questionner plus particulièrement l’essor dans les sociétés d’un intérêt pour les animaux décorrélé de leurs rapports avec les hommes et de ce qu’ils permettent d’en dire. Il s’agira notamment d’étudier la naissance et les développements de la zoologie, dont le premier ouvrage dédié, publié en 1661, est rédigé par le médecin, zoologiste et physicien allemand Johann Sperling. Plus généralement, il conviendra de prêter attention à l’essor de nouvelles sciences autour des animaux, à l’instar de la paléontologie, développée à la fin du xviiie siècle par l’anatomiste français Georges Cuvier.

Ce sous-axe sera également l’occasion d’étudier l’émergence des discours sur le bien-être animal et les pratiques afférentes. En 1847, la Vegetarian Society of the United Kingdom est fondée pour promouvoir le végétarisme. Elle est suivie par la Vegan Society en 1944. En 1901, Élisée Reclus, géographe, théoricien et militant anarchiste français publie un article dans une revue consacrée au végétarisme. Il évoque le souvenir de l’égorgement d’un porc dont le cri « continu, couplé de plaintes enfantines, d’appels désespérés, presque humains » le conduit à conclure qu’au moment où le porc est égorgé, « il semble que l’on entende un enfant ».

1.3 Le droit des animaux

Ce sous-axe permettra aux intervenant·es de questionner les divers statuts juridiques attribuées aux animaux aux différentes époques historiques, ainsi qu’aux permanences et aux évolutions qu’ils ont connues. Il s’agira de questionner les pratiques judiciaires et leurs représentations et d’envisager plus généralement les animaux comme source et objet d’interactions et de conflits entre humains. Ainsi, durant l’Antiquité et le Moyen Âge, les animaux sont, en Occident, considérés comme des biens matériels. Les procès d’animaux de la période médiévale interrogent la personnalité juridique des animaux (Chauvet, 2012). Les transformations profondes du droit aux xviie et xviiie siècles, sur lesquelles sont fondées notre droit contemporain, entraîne un changement de statut juridique des animaux mettant en lumière de nouveaux rapports au vivant.

1.4 Animaux et politique

Les intervenant·es sont ici invité·es à interroger les animaux dans leur dimension politique (pratiques diplomatiques, représentation du pouvoir). Certaines pratiques autour des animaux revêtent ainsi une forte dimension politique, à l’instar de la consommation de viande rouge dont une frange des militants masculinistes fait aujourd’hui un enjeu de virilité pour les hommes.

En outre, il s’agira également de questionner les lois de protection de la nature (et donc des animaux) en insistant sur ce qu’elles révèlent du rapport de l’humain avec son environnement et la nature. À quelles fins « protège-t-on » les animaux ? Selon quels procédés ? Les questions de la transformation des territoires, de leurs aménagements, des discours, des représentations qui en découlent et des oppositions (discours et représentations) qu’elles suscitent pourront également faire l’objet de propositions de communication.

1.5 Les animaux comme médium de diffusion d’un discours

De l’usage des poules et des poulets dans la prédication et les exempla du Moyen Âge (Polo de Beaulieu, 2017) au roman graphique Maus d’Art Spiegelman en passant par le Roman de Renart, les Fables de La Fontaine et Animal Farm: A Fairy Story de Georges Orwell, les intervenant·es devront questionner l’usage des animaux comme médium de diffusion de discours (critiques, moraux…) dans les arts et les lettres des différentes sociétés étudiées.

Les représentations – littéraires et visuelles – de chacun des points ci-avant développées pourront également faire l’objet de propositions de communication.

Axe 2 – Les animaux-ressources

2.1 Les animaux comme ressource alimentaire

Les intervenant·es questionneront les pratiques alimentaires des sociétés passées, en prenant en compte leurs aspects sociaux (pratiques élitaires par exemple) et culturels. Les apports récents de l’archéozoologie et les fouilles des fosses-dépotoirs – des demeures élitaires notamment, mais pas seulement – permettent de mieux connaître les goûts et les pratiques alimentaires des sociétés passées et d’en retracer les évolutions dans la longue durée.

Les communications pourront également étudier les pratiques de l’élevage et leurs évolutions (techniques notamment) en lien avec les contraintes environnementales des sociétés étudiées.

Une attention particulière pourra être accordée aux savoirs, discours et prescriptions médicaux autour de l’alimentation et de la consommation des animaux.

2.2 Le commerce des animaux

Ce sous-axe envisagera les animaux pris dans des enjeux et des pratiques économiques. De la question du développement d’infrastructures portuaires pour le commerce alimentaire et des évolutions techniques afférentes (pour la conservation des denrées par exemple) à celle du commerce des animaux de compagnie en passant par le braconnage et le trafic d’animaux menacés, il conviendra d’interroger les discours, représentations et pratiques autour de l’animal envisagé comme bien marchand et comme ressource économique.

Les communications pourront également s’intéresser à la question des parcs animaliers et des zoos et aux questions (éthiques notamment) qu’ils soulèvent. Les interventions pourront questionner les écarts observés dans les sociétés étudiées entre les normes et les pratiques et ce que cela révèle du rapport humains-animaux dans lesdites sociétés.

2.3 Les animaux comme ressource de matières premières

Dans ce sous-axe, les intervenant·es interrogeront les animaux comme ressource de matières premières dans la production d’objets et d’outils. Cette utilisation des animaux répond à des besoins tout à la fois primaires (vêtements pour se protéger du froid et des intempéries, armes pour se défendre) et artistique (os, peaux pour les manuscrits, boyaux pour des cordes d’instrument, colle de poisson pour la peinture et la marqueterie). Aujourd’hui encore, l’ébéniste restaurateur·ice travaille avec la colle de poisson. La structuration d’une économie autour de l’exploitation des matériaux d’origine animale (cuir, ossements, fibres) est ancienne. Les liens entre bouchers et artisans pour l’approvisionnement de ces derniers en attestent. Dans certains quartiers urbains, les artisans sont voisins et « associés ». Ce sous-axe sera également l’occasion d’interroger, pour l’ensemble des périodes étudiées, les liens entre les campagnes (élevage) et les villes sous l’angle du commerce et de la circulation des produits d’origine animale. Il conviendra également de questionner l’évolution de l’usage des matériaux d’origine animale, à l’instar de l’os remplaçant l’ivoire durant l’époque romaine, du fait de sa raréfaction. L’essor de la biocodicologie (skin studies) ouvre de nouveaux horizons autour de l’étude de l’origine géographique des manuscrits et des traitements appliqués aux matériaux (Lévêque et Campagnolo, 2024).

L’étude des matières animales dans les productions humaines interroge les rapports de l’homme à la nature et inscrit l’étude des animaux dans le champ de l’histoire matérielle et des techniques.

2.4 Les animaux au travail

Les intervenant·es sont ici invité·es à questionner les discours, les pratiques et les représentations autour de l’emploi des animaux dans les activités productives humaines et les évolutions qu’il induit (Jarrige, 2023). Une attention particulière pourra être accordée aux savoirs agricoles et ruraux autour des animaux, ainsi qu’aux différentes pratiques et techniques employées pour le travail des animaux après leur domestication et à leurs représentations (Lamy et Vabre, 2023).

Les intervenant·es pourront interroger plus largement toutes les pratiques humaines (sportives et de loisir) faisant intervenir des animaux, ainsi que les discours et les représentations afférents.

Les représentations – littéraires et visuelles – de chacun des points ci-avant développées pourront également faire l’objet de propositions de communication.

Axe 3. – Pratiques sociales et religieuses autour des animaux

3.1 Vivre avec les animaux 

Ce sous-axe permettra d’envisager les interactions humains-animaux selon une typologie variée (animaux sauvages, domestiques, nuisibles et alliés par exemple) qu’il conviendra d’interroger pour les différentes périodes et sociétés étudiées et leurs évolutions dans la longue durée. À l’instar du chat, vénéré dans l’Égypte ancienne, honni au Moyen Âge car jugé pernicieux et vivant essentiellement la nuit, mais dont on s’accommode car il se révèle plus efficace à chasser les rats que la belette, réhabilité au xviiie siècle et aujourd’hui devenu l’animal de compagnie le plus apprécié en France, il s’agira d’étudier les discours, les représentations et les pratiques autours des animaux en fonction des rapports entretenus avec eux par les humains. Les phénomènes d’exhibition et d’affirmation sociale, les relations d’affection avec les animaux, leurs liens avec les défunts (enfants et adultes) ainsi que les cimetières d’animaux pourront faire l’objet de communications. En outre, l’évolution de ces rapports (avec le déclin ou la disparition d’une espèce du paysage quotidien) peut entraîner la formation d’un nouvel imaginaire et de nouvelles représentations de ces animaux qu’il s’agira d’étudier.

3.2 Chasser les animaux

Une attention plus particulière sera accordée aux différentes pratiques de la chasse. De la subsistance au loisir en passant par la distinction sociale et la régulation d’espèces jugées « invasives », il convient de questionner les discours, les pratiques et les représentations autour de la chasse. De la chasse à courre nobiliaire à la chasse à l’éléphant de Juan Carlos Ier d’Espagne de 2006 ayant fait scandale en 2012, la pratique de la chasse questionne les liens humains-animaux et une hiérarchie entre un prédateur et un prédaté.

Ce sous-axe sera l’occasion pour les intervenant·es de questionner la construction de savoirs empiriques sur les animaux orientés vers la chasse, en particulier par la pratique d’une observation attentive. À cet égard, le Livre de chasse de Gaston Fébus, dans lequel son auteur évoque notamment les problèmes liés à la trop grande concentration de cerfs dans un parc de chasse restreint, constitue un bon exemple pour le Moyen Âge tardif.

Il s’agira également d’étudier l’usage d’autres animaux dans les pratiques de la chasse ainsi que les techniques employées dans l’art cynégétique et leurs évolutions, pour le dressage des animaux par exemple.

Parallèlement, les communications pourront traiter du développement et des évolutions des discours, représentations et pratiques des détracteurs de la pratique cynégétique mettant en lumière une diversité de rapports à la nature (Fabiani, 1984).

3.3 Animaux et rituels

« Aussi loin que l’on remonte dans le passé, il semble que l’animal soit mêlé aux traces que l’homme laisse de son activité religieuse. » (Peperstraete, 2016) Il conviendra ici de questionner l’utilisation – ou l’exclusion – des animaux dans les rituels religieux des différentes sociétés étudiées et leurs représentations. Comment la présence et l’intégration des animaux dans les rituels se manifestent-elles au sein des lieux de culte ? Quels aménagements (présence d’enclos par exemple) ont été pensés et réalisés pour les pratiques cultuelles impliquant des animaux ?  

Une attention particulière pourra être accordée à la question des interdits religieux autour des animaux et des écarts entre normes et pratiques. La question des interdits alimentaires pourra notamment être envisagée au prisme de la construction des identités religieuses. Plus généralement, les intervenant·es questionneront la place des animaux dans les discours, les pratiques et les représentations religieuses des sociétés étudiées.

Il pourra également s’agir de questionner les liens entre animaux et pouvoir rituel au prisme des pratiques « magiques » (Galoppin, 2015).

Ce sous-axe sera également l’occasion de questionner les liens entre animaux et symboles, à l’instar du zodiaque et des travaux des mois ou de l’utilisation des animaux dans l’expression d’une identité, dans l’héraldique ou les logos publicitaires.

3.4 Pratiques licites vs pratiques illicites 

Pendant du sous-axe 1.3, le présent sous-axe permettra aux intervenant·es d’interroger les législations des différentes époques et sociétés étudiées visant à encadrer les agissements des humains sur les animaux. Se dessine en filigrane de ces législations la mise en place d’une distance entre l’humain et l’animal et la nécessité de la préserver. Il s’agira de mettre ces évolutions en lien avec les évolutions plus générales des sociétés étudiées.

Les représentations – littéraires et visuelles – de chacun des points ci-avant développées pourront également faire l’objet de propositions de communication.

4. Monstres et animaux fantastiques

4.1 Aux frontières de l’être : quand la séparation entre humains et animaux se brouille

Dans ce sous-axe, les intervenant·es devront interroger les savoirs et les représentations littéraires et visuelles – ainsi que les modalités de ces représentations – dans lesquelles l’homme se fait animal. De l’homme sauvage au lycanthrope en passant par l’épisode du songe et du châtiment de Nabuchodonosor tels qu’ils sont racontés dans le livre de Daniel (Dn 4, 29-30 et 5, 20-21), il conviendra d’interroger les ressorts de l’animalisation et de la bestialisation de l’humain. Il s’agira de questionner les frontières entre humain et animal et leurs brouillements.

4.2 Monstres et monstruosités animales

Ce sous-axe sera l’occasion d’évoquer la figure du monstre animal dans tous ses aspects (juridique, littéraire, visuel) pour les sociétés étudiées. Il s’agira que questionner les frontières de l’animalité pour en définir les contours. À l’instar de la bête du Gévaudan, ce sous-axe permettra d’étudier des légendes et autres récits populaires autour des figures animales questionnant le rapport des individus et des sociétés à leur environnement, ainsi que les représentations auxquelles elles ils ont donné lieu.

4.3 Animaux monstrueux et « fantastiques » du passé dans les fictions d’aujourd’hui 

Dans ce sous-axe, les intervenant·es sont invité·es à questionner l’usage des animaux dits « fantastiques » hérités des sociétés passées dans les créations fictionnelles ultérieures. Ainsi, à l’image du dragon, certains animaux participent à la structuration de mondes et d’imaginaires fantastiques, tout en permettant une critique du monde réel (Blanc, 2019). Entre héritage et nouveautés, il conviendra de questionner les ressorts de la création des animaux monstrueux et leurs fonctions dans les œuvres fictionnelles. Les réflexions pourront questionner ce que ces bestiaires fantastiques disent du rapport au vivant et plus particulièrement aux animaux dans les sociétés étudiées.

Modalités de contribution

Les propositions de communication (environ 500 mots), qui pourront s’inscrire en archéologie, en histoire, en histoire de l’art, en littérature ou en musicologie, seront accompagnées d’une bibliographie indicative, d’une brève présentation de l’intervenant·e (mentionnant son laboratoire et son université de rattachement, son ou ses directeurs·trices de recherche et, s’il y en a, une liste des travaux d’ores et déjà publiés) ainsi que d’un CV. Le tout devra être envoyé avant le lundi 23 février à l’adresse suivante : association.janua@gmail.com

Une réponse sera communiquée aux intervenant·es retenu·es le vendredi 6 mars. Les interventions seront réparties sur une journée et demie. Le repas du midi sera pris en charge par l’association, ainsi que les frais d’hébergement des communicant·es. Le transport sera à la charge des communicant·es (se renseigner sur les possibilités de financement auprès de vos laboratoires et écoles doctorales respectifs). Les conférences pourront également se dérouler en distanciel.

Les communications retenues seront obligatoirement publiées l’année suivante dans la revue de l’association, les Annales de Janua.

Comité scientifique

  • Isabelle Bertrand – Directrice du service des musées et du patrimoine de Chauvigny ; chercheure associée au laboratoire HeRMA (UR 15071 – Université de Poitiers) et au laboratoire ADM (UMR 5140 – Université de Montpellier, équipe TP2C)
  • Mathilde Carrive (HeRMA) – Maîtresse de conférences en histoire de l’art et Archéologie antiques
  • Andrzej Chankowski (HeRMA) – Professeur d’histoire grecque
  • Harmony Dewez (CESCM) – Maîtresse de conférences en histoire médiévale
  • Bénédicte Fillion-Braguet – Chercheuse indépendante en histoire de l’art médiéval et membre associée au CESCM (UMR 7302 – Université de Poitiers)
  • Chloé Gaboriaux (Criham) – Professeure d’histoire contemporaine
  • Jérôme Grévy (Criham) – Professeur d’histoire contemporaine
  • Cécile Voyer (CESCM) – Professeure d’histoire de l’art médiéval

Comité d’organisation — Association Janua

  • Guillaume Avocat (Criham) – Docteur en musicologie et membre associé au Criham ; membre de l’équipe éditoriale des Annales de Janua
  • Camille Conte (Criham) – Docteure en histoire de l’art contemporain et membre associée au Criham ; membre de l’équipe éditoriale des Annales de Janua
  • Charlotte Cusintino (CESCM) – Étudiante en Master 2 « Mondes médiévaux » ; présidente
  • Léa Fouyet (CESCM) – Étudiante en Master 2 « Mondes médiévaux » ; secrétaire
  • Mathilde Froget (CESCM) – Étudiante en Master 1 « Mondes médiévaux » ; chargée des excursions et des biens de l’association
  • Thomas Guglielmo (CESCM) – Doctorant en histoire de l’art médiéval ; vice-président et membre de l’équipe éditoriale des Annales de Janua
  • Jeanne Ledan (CESCM) – Étudiante en Master 2 « Mondes médiévaux » ; vice-trésorière
  • Baptiste Nies (CESCM) – Étudiant en Master 2 « Mondes médiévaux » ; chargé de communication
  • Thomas Vogel (HeRMA) – Doctorant en histoire antique ; trésorier

Date, lieu et format de l’évènement

Les journées auront lieu les jeudi 16 et vendredi 17 avril 2026.

Université de Poitiers, UFR SHA (campus centre-ville) [précisions ultérieures]

Semi-présentiel. Les communications pourront être assurées à distance, de même que le suivi de la journée d’études. 

Contact

Toute question devra être adressée au courriel de l’association : 

association.janua@gmail.com

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Réseau des médiévistes belges de langue française
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