Appel à contribution – Quand histoire et sciences se rencontrent. Quel regard historique porter sur la circulation des savoirs au Moyen Âge ?

« Si nous voulons saisir la pensée scientifique d’une époque, nous devons, autant qu’il est possible, essayer de la saisir dans sa cohérence propre. Pas besoin de rappeler que nous ne devons pas, autant qu’il est possible, nous référer à des connaissances ultérieures, mais voir comment la pensée scientifique d’une époque met en jeu des éléments de valeur d’importance et d’origines très différentes, et selon une
combinaison particulière.» (Jacques Roger, 1968)

Le renouvellement des perspectives de lecture et d’interprétation des savoirs anciens, à travers les textes ou d’autres formes de matériaux et de supports, a permis d’accorder progressivement une pleine légitimité – jadis sous-estimée – à la pratique d’une histoire des sciences. Celle-ci a d’ailleurs été étendue à une histoire des savoirs et des pratiques dans une perspective sociologique et anthropologique plus large. Quant à la notion même de science, elle reste largement sujette à débat et échappe le plus souvent aux exigences de toute définition stricte.

À la suite des travaux de Gérard Simon (pour l’histoire de la physique) ou encore de Jacques Roger (pour l’histoire de la biologie), un renouveau historiographique a invité à resituer la pensée, les savoirs et les pratiques scientifiques dans leur contexte, pour les envisager au sein de leur « cohérence propre » dans un cadre intellectuel et culturel qui dépasse celui de la science occidentale contemporaine. L’étude porte alors sur une temporalité plus large et sur un espace géographique plus étendu, englobant les influences mutuelles et les phénomènes de transmission.



Il s’agit encore de mettre en évidence la valeur scientifique de cette pensée antique et médiévale, pour rompre avec la conception d’une rationalité qui serait l’apanage de la pensée moderne, héritière de la révolution scientifique du XVIIe siècle. En effet, longtemps soumises aux visions positiviste et téléologique de l’histoire des sciences, les sciences anciennes sont considérées dans leur rapport à cette modernité vue comme l’émergence d’un savoir érigé en véritable science par l’acquisition d’une méthode, qui connut son aboutissement avec les progrès majeurs du XIX-XXe siècle. Les sciences anciennes, quant à elles, étaient, au mieux, lues avec admiration par les tenants d’une lecture continuiste et progressiste, en recherche du précurseur de théories récentes, ou avec condescendance par les défenseurs d’une vision discontinuiste, soulignant les erreurs du passé corrigées par la modernité (Roger 1964). Cette attitude participe d’une disqualification des savoirs et des pratiques, qui seraient nécessairement dépassés ou « pré-scientifiques ».

Ce colloque s’inscrit à la suite des recherches qui envisagent une histoire globale des sciences et remettent en cause une lecture eurocentrée, selon laquelle la science aurait pris naissance avec les Grecs et l’activité spéculative, et connu un véritable essor au XVIIe siècle avec l’émergence de la méthode expérimentale (Rashed 1984, 1997). En particulier, la place assignée aux sciences arabes médiévales dans l’histoire est interrogée sous un jour nouveau (F. Sezgin, D.R. Hill, G. Saliba, C. Burnett, etc.). Les
travaux majeurs de R. Rashed ont également promu une approche déterritorialisée. Ils accordent une place importante aux échanges et à la circulation (hommes, textes, objets, …) et remettent en cause « l’occidentalité de la science classique » (Rashed 1984), balisant ainsi un champ d’études en y établissant les normes de rigueur : interroger son objet et ses méthodes, porter un regard critique sur les textes, etc.
(Crozet 2004)

Nous nous situons dans la continuité des résultats du projet de recherche Speculum Arabicum (UCLouvain, 2012-2017) et donnons suite aux pistes d’investigation qui en ont émergé (de Callataÿ, Cavagna & Van den Abeele 2021). Alors que la publication de synthèse qui en a découlé aborde la question des croisements culturels en ouvrant plusieurs dossiers thématiques (connaissance du ciel et de la terre, étude et usage du monde animal, diffusion de la connaissance), nous souhaitons revenir sur les enjeux méthodologiques propres à l’étude de l’histoire des sciences et de leur transmission.

L’approche se veut dynamique et déterritorialisée, convoque l’expression des savoirs sous diverses formes – écrites, orales, iconographiques, archéologiques, artistiques – et souhaite explorer le(s) contexte(s) de leur émergence et de leur construction. La question des supports sera ainsi envisagée, en lien avec la diffusion manuscrite des ouvrages scientifiques et du rôle joué par la transition vers l’imprimé. De plus, l’influence des institutions sera aussi interrogée, en particulier le rôle des universités, des écoles, des bibliothèques, des hôpitaux et plus largement des politiques urbaines comme vecteurs d’intégration et de transmission des savoirs.

Enfin, si la science ne peut s’inscrire que dans une histoire longue, ce colloque sera l’occasion de réinterroger le rapport de l’histoire des sciences à l’historicité : est-ce que le système de « vérités » supposées acquises et atteintes à partir de la modernité qui les a construites détermine à lui seul ce qui par le passé est correct ou non, ou dans le passé appartient à la science ou non (Simon 1991) ? L’histoire des sciences est-elle alors une histoire comme les autres ? A-t-elle une temporalité propre ? Ses exigences, du fait qu’elle traite de la science, sont-elles les mêmes que pour une histoire économique, culturelle, sociale ? Les normes de la science sont-elles les mêmes en tout temps, en tout lieu ? Doit-on lire les événements scientifiques comme éléments d’une histoire, au sein de leur histoire, ou à partir de leur histoire ? (Macherey 2007) Dans ce sens, quel statut accorder aux éléments constitutifs d’un savoir, inscrit dans sa temporalité, comme les savoirs alchimiques ou astrologiques ? Comment appréhender un discours selon des normes qui s’écartent de celles de notre temps, et qui ne sont pas nécessairement partagées entre toutes les disciplines (domaine littéraire ? scientifique ? philosophique ? médical ?), et qui elles-mêmes ont vu leurs contours fluctuer ? Comment dépasser un cloisonnement disciplinaire (notamment entre lettres et sciences), qui a longtemps nourri un jugement rétrospectif négatif sur les savoirs anciens ?

En somme, dans cet appel, nous souhaitons :

  • Éviter les écueils d’une continuité cumulative en histoire des sciences ou à l’inverse d’une altérité absolue entre sciences anciennes et sciences modernes ;
  • Réinterroger la dimension rationnelle ou scientifique des travaux et des expériences et observations qui nous ont été transmises (à l’écrit ou à l’oral) ;
  • Réinterroger les aspects relatifs au développement d’une méthode scientifique et à son exigence relative chez les penseurs des périodes antérieures ;
  • Explorer le rapport entre autorité et marginalité dans le développement des savoirs ;
  • Aborder les questions relatives à la langue et aux parcours philologiques, comme véhicule et mode d’expression et de transmission des savoirs (traductions et commentaires, emploi des citations dans les compilations, etc.)
  • Interroger la valeur de la culture orale dans un certain contexte et en confrontation avec l’émergence et la persistance de l’écrit ;
  • Interroger les classifications des sciences au cours de l’histoire ;
  • Explorer l’interconnexion entre différentes sciences ainsi que les échanges des savoirs et des savoir-faire entre elles,
  • Interroger la notion de temporalité en histoire des sciences ;
  • Explorer les lieux et pratiques du savoir : universités, bibliothèques, hôpitaux, etc. ;
  • Analyser les espaces géographiques qui ont été des points de contact dans le développement de l’histoire des sciences.

Les propositions de communications (20 minutes en français, en anglais ou en arabe) ou de panels thématiques (3 communications) sont à envoyer au format word/pdf comprenant le(s) nom de(s) auteur(s), affiliation(s), titre et résumé (300-500 mots) avant le 21 juin 2024 à l’adresse suivante :
tunishistoiresciences@gmail.com

Organisateurs :
Meyssa Ben Saâd (Université de la Manouba/ SPHère UMR7219 – Univ. Paris Cité)
Kaouthar Lamouchi-Chebbi (Université de la Manouba/ SPHère UMR7219 – Univ.
Paris Cité)
Florence Ninitte (Institut d’Études Avancées de Nantes) – Grégory Clesse
(UCLouvain) –

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Conférence (en ligne) – Robert Bork et Ellen Shortell, « Designing Chartres Cathedral: A Geometrical Perspective »

The Millenium Celebrations of Chartres Cathedral continue with The Friends of Chartres Online-Lecture Series. In collaboration with the University of Iowa and Villa Albertine, they invite you to delve into the mysteries of medieval architecture with Professor Robert Bork, an expert in Gothic architecture and a distinguished fellow of the Medieval Academy of America, and Professor Emeritus Ellen Shortell of the Corpus Vitrearum.

This month, please join them online for a free lecture on: ‘Designing Chartres Cathedral: A Geometrical Perspective’

How did medieval builders in Chartres use geometry to design their remarkable cathedral?  Taking advantage of laser-scanned survey data and modern design software, Robert Bork sheds new light on this fundamental question, demonstrating both remarkable continuity in the builders’ methods and previously unrecognized revisions to the cathedral’s design in the years around 1200. In this zoom presentation, Robert Bork will share these results in dialogue with Ellen Shortell, with time at the end for Q&A with the audience.

Date: May 14th
Time: 7:30pm EST / 6:30pm CST, 4:30pm PT.

Click here to register: https://www.eventbrite.com/e/designing-chartres-cathedral-a-geometrical-perspective-tickets-894576009927

About the Speakers

Robert Bork is professor of art history at the University of Iowa, and Fellow of the Medieval Academy of America.  His research concerns Gothic architecture, with particular emphases on geometry and design practice.   His publications include the books Great Spires (2003), The Geometry of Creation (2011), and Late Gothic Architecture (2018).  His current book project, in which Chartres Cathedral figures prominently, considers the history of French Gothic architectural design between 1130 and 1280. 

Ellen Shortell is a historian of medieval and early modern art, with a focus on Gothic architecture and stained glass. She is Professor of Art History, Emeritus, at the Massachusetts College of Art and Design, and holds a Master’s degree from Tufts and a PhD from Columbia University. She is currently Vice President of the international board of the Corpus Vitrearum, and past chair of the editorial committee of AVISTA (Association Villard de Honnecourt for the Interdisciplinary Study of Medieval Technology, Science, and Art). 

Source : Medieval Art Research

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Journée d’étude – Collectif Trecento : Actualités de la recherche en France et perspectives

Journée d’études, mardi 14 mai 2024, 9h15, INHA (salle Jullian)
Actualités de la recherche en France et perspectives

Le nouveau collectif Trecento propose une journée d’études le mardi 14 mai à partir de 9h15 à l’INHA
(salle Jullian) consacrée à l’actualité de la recherche sur l’art dans la péninsule italienne au XIVe siècle,
dans une acception chronologique large. Le collectif Trecento, en cours de constitution, est né de
l’intention de rassembler et de fédérer l’ensemble des spécialistes de l’étude de la production artistique
italienne du XIVe siècle dispersés en France dans les musées, les bibliothèques, les centres de recherche,
les universités et les laboratoires. La journée d’étude du 14 mai entend proposer un premier espace de
discussion entre ces différents spécialistes et dresser un état des lieux des travaux réalisés en France.


9h15 : accueil des intervenants
9h30 : présentation du Collectif Trecento
10h-12h : présentation des travaux de recherches (première session)
14h-15h30 : présentation des travaux de recherches (seconde session)
15h30 : table ronde

Contact :
Bertrand Cosnet (bertrand.cosnet@univ-lille.fr)
Anne-Laure Imbert (Anne-Laure.Imbert@univ-paris1.fr)
Naïs Virenque (nais.virenque@uclouvain.be)

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Journée d’étude – Les corpus médiévaux dans l’atelier du genre

Journée d’études du groupe LIMA.GE (Littératures du Moyen Age et Genre)
Mardi 28 mai, 9h-19h
Maison de la Recherche de Sorbonne Université, 28 rue Serpente, 75006 Paris – salle D323
Contact : reseaulima.ge@gmail.com
Organisatrices : Sophie Albert, Yasmina Foehr-Janssens, Anne Paupert, Fabienne Pomel

Cette journée d’études, organisée par le réseau LIMA.GE (Littératures du Moyen Age et Genre), s’intègre à un programme en deux volets dont le premier s’est tenu à l’Université Rennes 2 du 13 au 15 mars, sous la forme d’un colloque intitulé « Les littératures médiévales dans l’atelier du genre ». L’ensemble du programme a pour ambition, d’une part, de cerner ce qui fait la singularité et la fécondité d’une approche littéraire des textes médiévaux par le champ conceptuel du genre ; d’autre part, de dessiner une cartographie de notions susceptibles d’éclairer les textes médiévaux ; enfin, de proposer des démarches interprétatives qui puissent faire office sinon de modèles, du moins d’exemples propres à nourrir et à inspirer des recherches et des enseignements futur·es. Les interventions de la journée, appuyées sur des études de cas, se concentreront sur l’explicitation d’une méthodologie incluant le genre. Elles interrogeront, entre autres, l’usage des notions de performativité ou d’intersectionnalité, mais aussi les angles morts de l’histoire littéraire, afin de mettre en lumière les gains herméneutiques qui résultent de cette démarche.

Par-delà ce propos scientifique, la journée se veut ouverte à un public de non-spécialistes. A l’instar du colloque, elle articule formation, médiation culturelle et recherche-création : dix étudiant·es de master de Sorbonne Université et Rennes 2 liront les textes produits à l’occasion d’un atelier d’écriture organisé à la mi-mars ; une post-doctorante en recherche-création présentera son projet de réactualisation du mystère médiéval de sainte Barbe, ainsi qu’une lecture-performance d’extraits de la pièce. Les organisatrices espèrent par là prolonger la réflexion universitaire par une dynamique créative, et montrer la fécondité de la littérature médiévale pour les débats et les enjeux contemporains soulevés par les questions de genre.

9h00 Accueil
9h15 Introduction – Anne Paupert (Université Paris Cité) et Yasmina Foehr-Janssens (Université de Genève)

Présidence : Bénédicte Milland-Bove (Université Sorbonne-Nouvelle)

9h30 Anne-Lise Staigre-Vacherot (Université Rennes 2) – Le roman d’aventures en vers au XIIIe siècle : vers une remise en question d’un « mâle Moyen Âge » littéraire ?
10h00 Giulia Parma (Université Sorbonne-Nouvelle) – La nouvelle médiévale au prisme de l’approche intersectionnelle : les personnages féminins du Décaméron de Boccace
Discussion

10h45 Engendrer, déranger, dégenrer : lectures I
présentées par Sophie Albert (Sorbonne Université) et Fabienne Pomel (Université Rennes 2)

11h00 Pause
11h15 Karine Etcheverry (Université de Bordeaux-Montaigne) – Pleurer ses mortes à la fin du Moyen Âge, Étude du chant funèbre « Milia Lasturko »
Discussion

12h00 Engendrer, déranger, dégenrer : lectures II
Répondante : Sophie Albert (Sorbonne Université)

12h30 Repas

14h00 Susanna Scavello (Université Paris Nanterre et ArTeC) – Faire de la recherche-création à partir des mystères hagiographiques au féminin : une actualisation risquée ? Avec la collaboration, pour la lecture, de Morgan Guillot-Noël (ArTeC)
Discussion

Présidence : Nadège Le Lan (Université du Littoral Côte d’Opale)

15h00 Clémentine Girault (Université Paris Cité / EHESS), Jeanne Mousnier-Lompré (Université Grenoble-Alpes) – Les miroirs médiévaux : une approche générique et genrée
Discussion
16h00 Pause
16h15 Sandy Maillard (Universités de Neuchâtel et Fribourg) – Lire le Champ fleury de Geoffroy Tory au prisme des études de genre
Discussion

17h00 Assemblée générale du réseau LIMA.GE

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Publication – Jacobus de Viterbio, « Quaestiones de divinis praedicamentis XXVIII-XXIX et Quaestiones de potentia et actu volendi I-III », éd. Mark D. Gossiaux et Christopher D. Schabel

Critical edition of James of Viterbo’s final questions De divinis praedicamentis and his De potentia et actu volendi

James of Viterbo (ca. 1255–1307), Augustinian friar, master of theology at the University of Paris, and archbishop of Naples, was one of the leading philosophers and theologians of the later thirteenth century. This volume completes the critical edition of his academic works and presents his last two questions De divinis praedicamentis and his three annexed questions on the will (De potentia et actu volendi). These questions, deriving from disputations James held as Augustinian regent master of theology at the University of Paris (1293–1297), offer rich discussions of important topics: whether the plurality of divine persons and attributes entails an order of priority within God and how causality may be attributed to God. The questions on the will cover issues at the core of later medieval debates on human freedom: on the unity of the will as a power of the soul, whether the will is the primary agent in human action, and whether the will is free with respect to all its acts.

This publication is GPRC-labeled (Guaranteed Peer-Reviewed Content).

Jacobus de Viterbio, Quaestiones de divinis praedicamentis XXVIII-XXIX et Quaestiones de potentia et actu volendi I-III, éd. Mark D. Gossiaux, Christopher D. Schabel, Louvain, Leuven University Press, 2024 ; 1 vol., 2024 (Ancient and Medieval Philosophy – Series 1). ISBN : 978-9-46270-391-9.

Source : Leuven University Press

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Publication – Denis Hayot, « L’architecture fortifiée capétienne au XIIIe siècle. Un paradigme à l’échelle du royaume », t. 6 : « Monographies Bourbonnais – Auvergne – Languedoc »

Le problème du « château philippien », avec ses tours rondes, ses flanquements systématiques et ses archères en sifflet, hante la castellologie européenne depuis plus de 50 ans. Pour faire avancer cette question, Denis Hayot n’a pas hésité à reprendre un à un tous les sites fortifiés du xiiie siècle dans le royaume de France. Il en est sorti une thèse éblouissante, dont beaucoup ont entendu parler, mais que peu ont pu lire. Le CeCaB a relevé le défi de publier in extenso ce monument de la castellologie française. L’édition comprend désormais six gros volumes : un de synthèse et cinq de monographies régionales. Le sixième volume contient 57 notices de fortifications du Bourbonnais, de l’Auvergne et du Languedoc.

Informations pratiques :

Denis Hayot, L’architecture fortifiée capétienne au XIIIe siècle. Un paradigme à l’échelle du royaume, t. 6, Monographies. Bourbonnais – Auvergne – Languedoc, Chagny, CeCaB, 2024 ; 1 vol., 570 p. ISBN : 979-10-95034-26-1. Prix : € 30,00.

Source : CeCab

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Publication (en ligne) – Gesta (63, Spring 2024)

Accès : ici

Gesta publishes original research on medieval art and architecture. The journal embraces all facets of artistic production from ca. 300 to ca. 1500 C.E. in every corner of the medieval world.

Gesta authors have three times been awarded the annual Van Courtlandt Elliott Prize of the Medieval Academy of America for a “first article in medieval studies judged . . . to be of outstanding quality.”

Brave as a Lion, Fierce like a Griffin: Heraldic Devices and Aristocratic Identity in the Frescoes of St. Panteleimon, Nerezi – Carlo Berardi

Identifying a Literary Antecedent to the Siege of the Castle of Love in Gothic Ivories – Christopher Snow Hopkins

Singing the Magnificat from Prague to Siena: Altarpieces for the Feast of the Visitation, 1386–1423 – Juliette Calvarin

Monastic Imagination and Historical Preservation: The Role of Geoffrey Martel in the Translatio Scene on the Shrine of the Holy Tear at the Abbey of La Trinité, Vendôme – Anne Heath

Source : Gesta

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Publication – « De la sigillographie féminine médiévale dans l’Europe méditerranéenne », éd. Vinni Lucherini

Cet ouvrage réunit une série d’essais consacrés aux sceaux féminins créés et utilisés pendant le Moyen Âge dans des territoires bordant la Méditerranée. Ces essais sont issus d’un colloque qui s’est tenu à Naples en novembre 2022, comme deuxième volet du grand congrès international La sigil·lografia medieval a Catalunya i a l’Europa mediterrània. Estudis comparatius, né de la collaboration entre l’Institut d’Estudis Catalans de Barcelone et l’Université de Naples Federico II. Malgré l’évolution généralisée des études historiennes avec une perspective de genre, force est de constater que de nombreuses questions concernant les sceaux féminins restent encore sans réponse. Les sceaux féminins sont-ils des objets commandés par les femmes pour elles-mêmes ou par les hommes pour les femmes? Les femmes avaient-elles le pouvoir de décider la nature des images à placer sur leurs sceaux? Les femmes choisissaient elles-mêmes les artistes et les formes de leurs sceaux? Selon la réponse que nous pouvons donner à ces questions, la perspective dans laquelle nous regardons les sceaux féminins du Moyen Âge change en conséquence.

  • Xavier Barral i Altet, Introduction. Les femmes du Moyen Âge revendiquées par l’art des sceaux
  • Jean-Claude Cheynet, La place de la femme dans la sigillographie byzantine
  • Laurent Hablot, La dame, le sceau et l’armoirie. Regards sur les pratiques héraldiques des sigillantes (XIIe-XIVe siècle)
  • Clément Blanc-Riehl, Ambre Vilain, Princesses en architecture. Les orfèvres dans la création sigillaire à la fin du XIIIe siècle et pendant la première moitié du XIVe
  • Vinni Lucherini, I sigilli delle regine della maison d’Anjou-Naples (1266-1382)
  • Marta Serrano-Coll, Sigilat ab mon sagel. Signs of Identity in the Feminine Sigillography of the Catalan Territories in the Middle Ages (13th-14thCenturies)
  • Laurent Macé, Afficher le lignage pour affirmer son rang. Le sceau de Cécilia de Foix, comtesse d’Urgell (1264)
  • Gergely Kiss, Les sceaux de Clémence de Hongrie, reine de France et de Navarre, dans le contexte de la représentation des identités dynastiques
  • Imre Takács, The Seal of Mary of Anjou, Queen of Hungary (1382-1396), and the Representation of the Dynastic Protector
  • Emir O. Filipović, Three Sisters, Three Seals, Three Different Coats of Arms for Their Father. A Curious Sigillographic Case from Medieval Bosnia
  • Index des noms
  • Index des lieux
  • Les auteurs

De la sigillographie féminine médiévale dans l’Europe méditerranéenne, éd. Vinni Lucherini, Rome, Viella, 2024 ; 1 vol., 208 p. (Quaderni napoletani di storia dell’arte medievale, 8). ISBN : 979-1-25469-567-8. Prix : € 36,00.

Source : Viella

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Publication – David Pilling, « Edward Longshanks’ Forgotten Conflict The Anglo-French War 1294-1303 »

The Anglo-French war of 1294-1303 has not been the subject of a major study since the early 1900s. Recent histories tend to treat it as a sideshow compared to Edward I’s wars in Wales and Scotland, which gives a false impression. In reality the Welsh and Scottish campaigns were distractions, and Edward regarded the war against France as his main focus. The main issue at stake was the defence and recovery of Aquitaine, the last substantial piece of the so-called ‘Angevin empire’. To that end Edward spent enormous sums of money on recruiting allies in the Low Countries and the Holy Roman Empire. Edward’s rival, Philip IV, also recruited allies to counter Edward, until the conflict engulfed much of Western Europe.

The result was a series of military stalemates, demonstrating that neither England nor France could achieve outright victory in a head-to-head conflict. There were plenty of bloody incidents and much hard fighting: the hanging of Gascon prisoners from the walls of Rions in 1295, for instance, or the epic thirteen-week siege of Saint Sever.

David Pilling places the war in its proper context and argues it was a vital step on the road to the more famous conflict we remember as the Hundred Years War.

David Pilling, Edward Longshanks’ Forgotten Conflict The Anglo-French War 1294-1303, Stroud, Amberley Publishing, 2024 ; 1 vol. 256 p. ISBN : 9781398113510. Prix : GBP 22,99.

Source : Amberley Publishing

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Appel à contribution – Intermediality and Synagonism in Northern Europe 1400-1700

Conference: Toronto March 28-29, 2025

Organized by Ethan Matt Kavaler (University of Toronto) and Yannis Hadjinicolaou (University of Bonn)

When the owner of Hieronymus Bosch’s Garden of Earthly Delights wished to celebrate his acquisition, he had it reconceived as a tapestry.  What was gained and what was lost in this transformation? Such questions lead to the concepts of intermediality and synagonism. Intermediality has become newly fashionable in the humanities. Definitions of the term vary as widely as the media to which they refer. Intermediality takes its place alongside related concepts of transmediality, affordance, intertextuality, skeumorphism, interdiscourse and the Gesamtkunstwerk. We mean by intermediality the relations between visual media but also their relation to texts, rituals, and performances. As Eric Méchoulan has written, intermediality has the potential to redefine the purpose of art or of a specific medium. Synagonism (Greek: συναγωνισμός), on the other hand, has received little or only inadequate attention in art historical research.

For the area of research encompassed by the term ‘synagonism’, the focus is less on competition than on the complementary interplay between divergent art forms. It refers to the interactive, reciprocally beneficial cooperation between various forces, media, and modes of artistic presentation and representation, but also to collaborations that transgress boundaries between domains, for example in the form of artist’s networks or workshop practices involving multiple media or practitioners.

Whereas most investigations of intermediality have addressed cinema, photography, and literature, we wish to focus on the visual, literary, and musical arts along with ritual performances in Northern Europe between 1400 and 1700—a period in which several different media rose to prominence: not only the famous panel painting, manuscript illumination and prints of the era but also tapestry, stained glass, sculpture, metalwork, and architecture. Equally diverse is the panoply of literary genres and ritual performances. The role of drawing has been identified as key to these processes, but drawing was not one thing in this period—it comprised several distinct genres and was directed toward disparate functions.

We presume that the conference will cover the costs of air fare and hotel stay for 3 nights in Toronto.

We invite proposals for lectures of 20 minutes. Please submit an abstract of 300-400 words and a current curriculum vitae by May 20, 2024 to matt.kavaler@utoronto.ca and ghadjini@uni-bonn.de

Source : Historians of Netherlandish Art

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