8 mars 2018
Salle de séminaire de l’IRHiS
Université de Lille – Site du Pont-de-Bois – Villeneuve d’Ascq
Sous l’égide de la Structure Fédérative de Recherche Patrimoine et numérique, de l’Institut de Recherches historiques du Septentrion de l’Université de Lille (axes I et II : Cultures visuelles et matérielles et Arts et mémoires d’Europe) et des laboratoires LNA/DIVA11 en collaboration avec l’Unité de Géomatique de l’Université de Liège, nous organisons un atelier de travail au cours duquel seront confrontées plusieurs expériences de recherche actuellement en cours, consacrées à la modélisation numérique et aux systèmes d’acquisition d’informations liés au patrimoine.
Face au développement rapide des techniques de captation et de restitution d’images du patrimoine (monumental ou arts figurés) et à l’essor des projets sur les questions d’imagerie 3D, tant en recherche fondamentale qu’en recherche appliquée aux domaines culturel et touristique, il nous a paru intéressant de faire le point autour de quelques projets emblématiques actuels. En effet, les techniques d’acquisition de données géométriques ont fortement évolué ces dernières années.
L’amélioration des capacités techniques des outils informatiques, combinée aux développements, technologiques de la photographie numérique et de la mesure au scanner laser, permet aujourd’hui d’obtenir des modèles 3D d’éléments construits assez rapidement et surtout avec une grande précision. Depuis quelques années, ces technologies sont principalement utilisées pour la documentation du patrimoine bâti. Ces cas d’utilisation mettent en oeuvres des édifices de grande taille, composés de matériaux principalement non réfléchissants. L’objectif de ces numérisations est souvent d’obtenir des représentations 3D utilisées comme support pour des visites virtuelles, des productions vidéos ou d’en déduire les représentations architecturales communes (plans, coupes, élévations).
Depuis peu, on assiste également à un changement de l’échelle des éléments numérisés. Ce changement est directement issu de l’augmentation de la précision et de la granularité (niveau de détails) qu’il est possible d’obtenir avec ces technologies. Les progrès technologiques ont déjà permis par exemple d’adapter le processus de numérisation 3D à la sculpture mono ou polychrome. Cependant, l’adaptation des techniques de numérisation aux objets et aux décors réfléchissants – orfèvrerie, objets métalliques (bronze, bronze doré…), faïence, mosaïques, pose des obstacles majeurs – réflectance des matériaux, précision géométrique sur des éléments de petite ou très petite taille, uniformisation des couleurs et textures –, que certains projets actuels tentent de surmonter.
Ces nouvelles techniques de numérisation, aboutissant à des restitutions de lieux, d’espaces, d’architectures ou d’objets en réalité augmentée, sont des outils au service de nouveaux modes d’exploitation du patrimoine, tournés à la fois vers la communauté scientifique et le grand public, et l’utilisation de ces représentations virtuelles tend ainsi à devenir un nouveau mode d’analyse pour les éléments du patrimoine tangible. La recherche actuelle porte sur la transposition de ces représentations dans des systèmes de gestion de base de données autorisant l’analyse approfondie et l’annotation des éléments représentés à l’aide de sources extérieurs.
Programme :
8h45 Accueil
9h : Stéphane Michonneau (directeur IRHiS, UdL), Marc Gil (IRHiS, UdL) et Pierre Hallot (TA Geomatics, Université de Liège) – Introduction
9h15 : La tombe de Sennefer
Pierre Hallot (TA Geomatics, Université de Liège) – Une tombe en fac-similé !
Discussion
L’Église de Germiny-des-Près
Florent Poux, Pierre Hallot (TA Geomatics, Université de Liège) – Fusion de données lasergrammétriques/photogram-métriques et techniques d’extraction d’information archéologique sur base de nuage de points 3D
Discussion
Pause
10h30 : Renaissance du Val de Loire
Marion Boudon-Machuel, Gilles Venturini (CESR, Université de Tours) – Sculpture 3D et oeuvres emblématiques
Pascale Charron, Laurence Rageot (CESR, Universitéde Tours) – ARVIVA, Art de la Renaissance en Val de Loire. Inventaire, valorisation, analyse
Discussion
Les belles du Nord
Laetitia Barragué-Zouita (Palais des Beaux-Arts de Lille) – Numériser au musée. L’exemple des Belles du Nord, découverte archéologique
Discussion
12h Déjeuner sur place
14h : E-Corpus de l’orfèvrerie
Marc Gil (IRHiS, UdL), Pierre Hallot (TA Geomatics, Université de Liège) – De l’analyse scientifique et la restitution 3D d’oeuvres à la construction d’un corpus
Discussion
La modélisation des petits objets
Aurore Mathys (TA Geomatics, Université de Liège) – Numérisation 3D et imagerie multispectrale. Un avenir pour les petits objets
Discussion
Le château de Jehay
Roland Billen, Florent Poux (TA Geomatics, Université de Liège) – Numérisation 3D par lasergrammétrie et photo-grammétrie
Discussion
Pause
15h30 : E-Cathédrale (Amiens)
El Mustapha Mouaddid (MIS, Université d’Amiens), Étienne Hamon (IRHiS, UdL) – Le numérique pour conserver, améliorer l’accessibilité, produire de nouvelles connaissances
Discussion
Les graffitis du château de Selles (Cambrai)
Laura Louvrier (IRHiS, UdL), Charlotte Hochart (C2RMF, Louvre-Paris) – De la sauvegarde du patrimoine par la photographie et le scan 3D haute résolution à la visite virtuelle
Discussion
17h Conclusion
Programme au format PDF : 0308_Programme Gil
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