Publication – Hannah Matis, « A History of Women in Christianity to 1600 »

A History of Women in Christianity to 1600 presents a continuous narrative account of women’s engagement with the Christian tradition from its origins to the seventeenth century, synthesizing a diverse range of scholarship into a single, easily accessible volume. Locating significant individuals and events within their historical context, this well-balanced textbook offers an assessment of women’s contributions to the development of Christian doctrine while providing insights into how structural and environmental factors have shaped women’s experience of Christianity.

Written by a prominent scholar in the field, the book addresses complex discourses concerning women and gender in the Church, including topics often ignored in broad narratives of Christian history. Students will explore the ways women served in liturgical roles within the church, the experience of martyrdom for early Christian women, how the social and political roles of women changed after the fall of Rome, the importance of women in the re-evangelization of Western Europe, and more. Through twelve chapters, organized chronologically, this comprehensive text:

  • Examines conceptions of sex and gender tracing back their roots to the Jewish, Hellenistic, and Roman culture
  • Provides a unique view of key women in the Church in the Middle Ages, including the rise of women’s monasticism and the impact of the Inquisition
  • Compares and contrasts each of the major confessions of the Church during the Reformation
  • Explores lesser-known figures from beyond the Western European tradition

A History of Women in Christianity to 1600 is an essential textbook for undergraduate and graduate courses in Christian traditions, historical theology, religious studies, medieval history, Reformation history, and gender history, as well as an invaluable resource for seminary students and scholars in the field.

HANNAH MATIS is Associate Professor of Church History at Virginia Theological Seminary, Alexandria, Virginia, USA. Her areas of expertise include Carolingian biblical interpretation, late antiquity and medieval history, Reformation history, Anglican studies, the history of spirituality, and the religious experience of women within the Christian tradition. She is the author of The Song of Songs in the Early Middle Ages (2019).

Table des matières : ici

Informations pratiques :

Hannah Matis, A History of Women in Christianity to 1600, Wiley, 2022 ; 1 vol., 272 p. ISBN : 978-1-119-75661-3. Prix : USD 38,95.

Source : Wiley

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Publication – « L’Eurasie autour de l’an 1000. Cultures, religions et sociétés d’un monde en développement », éd. Dominique Barthélemy, Frantz Grenet, Cécile Morrisson

Le livre étudie les connexions repérables et les comparaisons possibles entre les sociétés de l’Eurasie, autour de l’an 1000, afin de percevoir les caractères originaux de chacune au sein de solidarités planétaires. Les historiens spécialistes de domaines très différents: le Japon, les mondes chinois et steppique, indien et musulman, l’empire byzantin, l’Occident chrétien, réunis aux Treilles en 2018 ont observé que la tendance globale au développement de cette période s’accompagne d’une diversification remarquable des cultures. En une démarche de critique constructive de la World History ou Global History, ils ont pu envisager les facteurs communs ayant stimulé la croissance dans divers «mondes» de l’Eurasie (ainsi les changements climatiques) ou ne l’ayant pas autant entravé que ne le croyaient les historiens d’antan (invasions ou infiltrations de peuples guerriers, «barbares»), sans oublier les liens tissés à la fois par des échanges commerciaux et par des religions universalistes.

Table des matières : ici

Informations pratiques :

L’Eurasie autour de l’an 1000. Cultures, religions et sociétés d’un monde en développement, éd. Dominique Barthélemy, Frantz Grenet, Cécile Morrisson, Louvain, Peeters, 2023 ; 1 vol., XXIV–464 p. (Monographies du Centre de Recherche d’Histoire et Civilisation de Byzance – Collège de France, 57). ISBN : 978-9-04294-894-5. Prix : € 90,00.

Source : Peeters

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Publication – « English Coronation Ordines in the Ninth and Early Tenth Centuries », éd. David Pratt

New editions and translations of the two earliest texts for the rite of royal anointing in Anglo-Saxon England.

This volume provides new editions and translations of the two earliest texts for the rite of royal anointing in Anglo-Saxon England. The First Ordo, believed to go back to the ninth century, perhaps even a little before, is the earliest surviving coronation liturgy from anywhere in the West. The compilation of the Second English Ordo has been assigned to the late ninth or early tenth century. David Pratt’s edition and translation presents this extremely important material in a scholarly but fully accessible way for the first time. New editions are desirable, not only for the intrinsic value of scrutinizing the text and transmission history of both ordines, but for the light which can be cast on the early history of the rite of royal anointing in England. That history is a subject which unfortunately cannot be studied with reference to any single, authoritative manuscript, but must rather be explored comparatively, by looking across the manuscript record of later Anglo-Saxon and Frankish pontificals, and by identifying patterns of development.

Dr David Pratt is Fellow and Director of Studies in History at Downing College, Cambridge. His principal research interest is in the political thought and court culture of the early Middle Ages, especially in Anglo-Saxon England and the Carolingian world. His first book, The Political Thought of King Alfred the Great (2007), is a comprehensive study of political thought at King Alfred’s court.

Table des matières :

PUBLICATION SECRETARY’S PREFACE
PREFACE
LIST OF TABLES
LIST OF ABBREVIATIONS
NOTE ON CITATIONS
INTRODUCTION
The First Ordo
The A-version of the Second Ordo
Reconstructing the A-version in its earliest form
The principal sources of the A-version
The dating of the A-version
The later history of the rite: a summary
THE MANUSCRIPT SOURCES OF THE FIRST ORDO
L. Oxford, Bodleian Library, Bodley 579
A. Rouen, Bibliothèque municipale, 368 (A. 27)
E. Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 10575
M. Milan, Biblioteca del Capitolo Metropolitano, II-D-03-007
V. Vatican City, Biblioteca Apostolica Vaticana, lat. 13151
LIST OF EARLIER EDITIONS
EDITORIAL PRINCIPLES
THE FIRST ENGLISH CORONATION ORDO
THE MANUSCRIPT SOURCES OF THE A-VERSION OF THE SECOND ORDO
Base manuscript: Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 12052
Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 13313 and other ‘SMN’ manuscripts
LIST OF EARLIER EDITIONS
EDITORIAL PRINCIPLES
THE A-VERSION OF THE SECOND ENGLISH CORONATION ORDO
APPENDIX
1: The transmission of Omnipotens sempiterne deus in manuscripts of the Second Ordo
2: Anointing prayers in the Second Ordo and related ordines
3: The A-version of the Second Ordo and its probable sources
4: The First Ordo in the Ordo of Milan
BIBLIOGRAPHY
INDEX OF MANUSCRIPTS CITED
INDEX OF LITURGICAL FORMS
INDEX OF NAMES AND PLACES

Informations pratiques :

English Coronation Ordines in the Ninth and Early Tenth Centuries, éd. David Pratt, Woodbridge, Boydell and Breer, 2023 ; 1 vol., 264 p. (Henry Bradshaw Society, 125). ISBN : 978-1-90749-737-7. Prix : GBP 60,00.

Source : Boydell and Brewer

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Appel à contribution – Fins et ruptures au Moyen Âge

Journées d’étude des doctorants du CIHAM (UMR 5648) 26 et 27 octobre 2023

La fin correspond à un achèvement, la fin d’un état et le jugement de toute chose. Au Moyen Âge, la société se construit autour d’une grande fin programmée, de nature religieuse, dont ce colloque propose de prendre le contre-pied.

L’objectif est d’étudier les fins pour saisir leur place dans l’ensemble des dimensions des mondes médiévaux. En nuançant cet arrêt de toute chose, nous proposons d’intégrer également les ruptures : ces interruptions, ces suspensions du temps et des actions des hommes qui souvent ne sont pas irrémédiables.

Avant tout développement, une réflexion s’impose : cette étude de la fin et des ruptures au Moyen Âge correspond-elle à une réalité de l’époque ? Ces phénomènes sont-ils perceptibles pour les contemporains médiévaux ? « Des nains sur les épaules des géants », cette image attribuée à Bernard de Chartes au XIIe siècle et reprise ensuite au fil des siècles, souligne l’idée d’héritage et de continuation que portent les sociétés médiévales qui ne cessent de s’appuyer sur le passé pour justifier leurs actes et leurs paroles. La fin existe-t-elle au Moyen Âge ? La mort n’est qu’un état transitoire avant la seconde vie qui attend les chrétiens. Les écrits des Anciens sont des preuves intangibles d’un savoir donné que l’on reprend, recopie au sein des scriptoria pour les conserver, les enrichir et les poursuivre1. La perpétuité et la durée ont aussi valeur de preuves et d’arguments dans les conflits, dans un monde réfractaire à la nouveauté. Il est évident que les contemporains médiévaux ont conscience de vivre dans une époque différente, néanmoins les fins et les ruptures étaient-elles perçues comme telles par les sociétés médiévales ou sont-elles le fruit d’une déformation de point de vue par nos structures intellectuelles actuelles ?

Plusieurs axes d’études sont alors possibles et invitent à penser les fins et les ruptures à travers plusieurs disciplines. De manière générale, ces thématiques peuvent être abordées par le prisme de la culture matérielle en interrogeant sur la transmission des techniques et des pratiques (évolution des mécanismes de la vie économique, naissance de l’imprimé, choix des types de documents, renouvellement et maintien des pratiques scripturaires ou codicologiques par exemple). Cette analyse des pratiques documentaires est aussi l’occasion d’observer l’évolution des systèmes linguistiques médiévaux, de remettre en question l’abandon d’une langue au profit d’une autre. Après la forme, le fond peut être étudié, ainsi en littérature médiévale les notions de rupture et de fin transparaissent sous des aspects narratologiques, poétiques et esthétiques.

Enfin, en se plaçant à l’échelle des individus, il est possible de distinguer ceux qui troublent l’ordre social ou politique. Ces hommes et ces femmes qui par leurs actes, leurs choix ou leur inaction modifient temporairement ou définitivement le monde dans lequel ils vivent et les modalités de gouvernance d’un territoire.

Axes

Un temps pour tout : usages et pratiques

La culture matérielle est marquée par ces notions de rupture et de fin. Le domaine de l’écrit est le premier concerné. En effet, tout au long du Moyen Âge, les techniques et les pratiques scripturaires changent, même si dès le XIIe siècle, « la révolution de l’écrit »2 marque un tournant : les supports se substituent, les types d’écriture évoluent (on peut prendre l’exemple du passage de la caroline à la gothique), certains types de documents cessent d’être utilisés comme les polyptyques, les terriers ou encore les compoix3. Cette période voit également le développement des ateliers laïcs et de la pratique de la pecia. En parallèle, le monde religieux change, les réformes monastiques se multiplient et la liturgie évolue. D’importantes évolutions dans les pratiques économiques sont aussi à noter que ce soit la disparition de certaines routes commerciales, le remplacement de certains emporia par d’autres, l’arrêt de production de certaines monnaies4…. Tous ces changements, qu’ils soient de nature scripturaire ou économique, invitent à réfléchir à leurs causes : pourquoi une pratique disparaît- elle ou apparaît-elle à un moment donné ? Reflète-t-elle des changements sociaux plus généraux ? Quand est-on considéré comme dépassé ou inadapté et pourquoi ?

Devenir d’une langue : chronique d’une fin annoncée

Au-delà de la culture matérielle, ces journées d’étude veulent aussi questionner le concept de « mort d’une langue » et les processus qui peuvent la causer. La question se pose, par exemple, pour le passage du latin aux langues vernaculaires. Le Moyen Âge correspond-il vraiment à la fin linguistique du latin à l’oral ? Quel est le moment exact où on a arrêté de le parler5 ? Si on ne peut établir la date exacte de cessation de l’utilisation d’une langue, on peut se pencher sur les changements perçus par les locuteurs et dont les manuscrits et les documents sont les preuves6. La fin d’une langue n’est pas décrétée uniquement par des critères internes. Elle est aussi liée à son histoire externe : sa disparition ou son repositionnement dans le répertoire d’une communauté peut être engendré par l’affirmation d’une variété concurrente ou la restriction de son domaine d’utilisation. Ces dernières peuvent alors affecter son prestige et son utilité pour les parlants7. Considérant le statut de pérenne reconfiguration que toute langue traverse, il est intéressant d’étudier les changements linguistiques sous la perspective bifocale de la longue durée et de la rupture soudaine.

Composer avec la fin : stratégies de contournement

Les notions de fin et de rupture se retrouvent aussi en littérature dans des aspects narratologiques, structurels, poétiques ou encore thématiques8. Si du point de vue narratologique, il est possible de décrire une œuvre en fonction de son début (situation initiale) et de sa fin (situation finale), nous aimerions ici ne pas nous limiter à ces considérations et envisager la fin en termes de seuil9. La fin n’est alors plus seulement le processus de clôture d’un texte, mais aussi la fin d’une section délimitée (fin d’un prologue, fin d’une lettre, fin d’un chapitre …). Comment s’élaborent les ultima verba d’une section ? Ces fins font-elles transition avec ce qui suit ? Sont-elles forcément des ruptures avec ce qui précède ? Divers enjeux se nouent donc aux frontières de ces seuils, autres que conclusifs.

La question de la fin est aussi importante du point de vue de l’œuvre littéraire, car elle est liée aux considérations poétiques (au sens de fabrique du style) au Moyen Âge. En effet, le phénomène de la continuation et celui des cycles concernent un grand pan de la littérature médiévale, notamment la littérature romanesque et épique10. Pensons aux Enfances de Tristan et de Lancelot, à la Mort Artu ou encore au Cycle du roi Charlemagne. L’œuvre médiévale, instable et sujette aux variantes, ne cesse de moduler ses frontières et de réemployer sa matière11. La fin n’est dès lors qu’un (pré-)texte à l’élaboration d’une suite ou au redéploiement de ce qui a conduit au terme du texte. Autrement dit, on pourra s’interroger sur la pertinence même du terme de fin pour certains textes médiévaux. Peut-on parler de fin lorsqu’un texte ne nous est connu que sous la forme de fragments ? Peut-on conclure une œuvre au Moyen Âge ?

Comment vivre après la rupture ?

Là où il n’y a pas de fin, on peut trouver une rupture. Ce bouleversement de l’ordre social découle d’un conflit, d’une guerre, d’une faide chevaleresque ou familiale, rompt un équilibre et engage la reconfiguration des relations des partis engagés12.
Ainsi, nous proposons de réfléchir aux moyens employés pour surmonter ces ruptures et à leur efficacité. Il peut s’agir des voies légales (jugements prononcés par des comtes ou des rois), du recours aux lois « non écrites » (pratique sociale acceptée pour mettre un terme à un conflit), comme de l’intervention d’ecclésiastiques qui imposent pénitence aux combattants13. Néanmoins, toutes les ruptures ne sont pas surmontables et parfois le statu quo ante n’est jamais rétabli comme dans le cas de batailles trop sanglantes, de trahisons trop méprisables… Dans tous les cas, un nouvel état des choses doit être mis en place, mais quels sont les mécanismes qui permettent d’aboutir à ce nouvel équilibre ? Comment est-il accepté, imposé ou contesté par rapport à la situation antérieure ?

Fin de règne, mort du territoire ?

Le thème de la fin et de la rupture peut aussi s’appliquer à un objet : le territoire. Nombre de travaux se sont penchés sur la formation des territoires comme espaces médiévaux (religieux ou laïcs)14, de leur invention, de leur développement, de leur transformation15. Le territoire est souvent assimilé à la dynastie qui gouverne. Son histoire se confond avec les événements familiaux, les mariages, les décès, les successions qui en assurent la perpétuation, la recomposition ou la disparition. Que se passe-t-il lorsque le pouvoir n’est plus, lorsque la lignée s’éteint, lorsque survient un changement dynastique ou la chute d’une autorité politique ? La fin d’un pouvoir signifie-t-elle la fin du territoire ?
Un ensemble de cas donnent à voir des territoires faisant corps avec une famille, un lignage ou une dynastie. La fin de celles-ci conduit alors au partage ou à l’assimilation dans une autre entité. Dans d’autres cas, le changement du pouvoir n’a pas de réelles conséquences sur le territoire dont l’unité est conservée. Pourquoi donc, alors que d’autres sont dépecés ou annexés ? Qu’est-ce qui, dans les cas de maintien, rend possible la continuité du territoire ?

Les travaux du CIHAM concernent en premier lieu les mondes chrétiens et musulmans, mais les propositions portant sur d’autres espaces géographiques seront appréciées. Nous vous invitons à questionner ces ruptures et ces fins, autant que les innovations, les réformes et les renaissances qu’elles induisent. Toutes les études liées à l’histoire, à l’archéologie, à la littérature ou à la linguistique seront étudiées avec le plus grand intérêt.

Les propositions de communication, de 500 mots maximum (résumé et titre de la présentation), accompagnées de renseignements pratiques (statut, situation institutionnelle, domaine de recherche) sont à envoyer au format PDF avant le 15 mai 2023 à l’adresse suivante : cihamjournees@gmail.com

Comité d’organisation : Davide Aruta, Tomasz Dalewski, Laure Domont, Clara Lenne, Nicolas Mazel.
Comité scientifique : Guido Castelnuovo (Avignon Université), Frédéric Duplessis (ENS Lyon), Marie-Pascale Halary (Lyon 2), Marie-Céline Isaïa (Lyon 3), Francesco Montorsi (Lyon 2), Marylène Possamaï-Pérez (Lyon 2).

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Publication – Abigail Krasner Balbale, « The Wolf King Ibn Mardanish and the Construction of Power in al-Andalus »

The Wolf Kingexplores how political power was conceptualized, constructed, and wielded in twelfth-century al-Andalus, focusing on the eventful reign of Muhammad ibn Sad ibn Ahmad ibn Mardanīsh (r. 1147–1172). Celebrated in Castilian and Latin sources as el rey lobo/rex lupus and denigrated by Almohad and later Arabic sources as irreligious and disloyal to fellow Muslims because he fought the Almohads and served as vassal to the Castilians, Ibn Mardanīsh ruled a kingdom that at its peak constituted nearly half of al-Andalus and served as an important buffer between the Almohads and the Christian kingdoms of Castile and Aragon.

Through a close examination of contemporary sources across the region, Abigail Krasner Balbale shows that Ibn Mardanīsh’s short-lived dynasty was actually an attempt to integrate al-Andalus more closely with the Islamic East—particularly the Abbasid caliphate. At stake in his battles against the Almohads was the very idea of the caliphate in this period, as well as who could define righteous religious authority. The Wolf King makes effective use of chronicles, chancery documents, poetry, architecture, coinage, and artifacts to uncover how Ibn Mardanīsh adapted language and cultural forms from around the Islamic world to assert and consolidate power—and then tracks how these strategies, and the memory of Ibn Mardanīsh more generally, influenced expressions of kingship in subsequent periods.

Abigail Krasner Balbale is Assistant Professor in the Department of Middle Eastern and Islamic Studies at New York University and the coauthor of The Arts of Intimacy. Follow her on Twitter @abigail_balbale.

Informations pratiques :

Abigail Krasner Balbale, The Wolf King Ibn Mardanish and the Construction of Power in al-Andalus, Ithaca (NY), Cornell university Press, 2023 ; 1 vol., 360 p. (Medieval Societies, Religions, and Cultures). ISBN : 978-1-50176-587-2. Prix : USD 56,95.

Source : Cornell University Press

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Publication – « The Cantelowe Accounts. Multilingual merchant records from Tuscany, 1450-1451 », éd. Megan Tiddeman

The Cantelowe Accounts appear to offer the earliest evidence of an English merchant using Italian as a second language. They were written by John Balmayn, an unknown Londoner, who travelled to Tuscany to oversee the sale of a valuable wool shipment in 1450-51 on behalf of his master – the Mercer, Sir William Cantelowe. The author uses an intriguing mix of four languages, combining Middle English, Latin and Anglo-French with the administrative Tuscan that he has learnt working alongside Florentine partners, such as the Salviati company. Two other striking features of the text are the extensive use of Arabic numerals, unparalleled in fifteenth-century English accounting, and the unusually detailed descriptions of merchant marks that were used to identify the woolsacks. Overall, the accounts are unique amongst multilingual medieval sources and will interest economic historians and historical linguists alike.

Table des matières :

1:Italian trade with England in the late Middle Ages: an overview
2:William Cantelowe and Jacob Salviati
3:The manuscript and its contents
4:Language use
5:Numeral use
6:Merchant marks
7:Concluding remarks

Informations pratiques :

The Cantelowe Accounts. Multilingual merchant records from Tuscany, 1450-1451, éd. Megan Tiddeman, Oxford, Oxford University Press, 2023 ; 1 vol., 204 p. (Records of Social and Economic History). ISBN : 978-0-19726-685-4. Prix : GBP, 50,00.

Source : Oxford University Press

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Appel à contribution – Les choses et les mots : les textes à l’épreuve de la matérialité

For the English version please see below

Technè 57

Printemps 2024

Les choses et les mots : les textes à l’épreuve de la matérialité

Appel à contributions

Le numéro 57 de la revue Technè présentera un dossier intitulé : « Les choses et les mots : les textes à l’épreuve de la matérialité », coordonné par Lise Saussus (EHESS-C2RMF/UCLouvain), Catherine Rideau-Kikuchi (UVSQ) et Etienne Anheim (EHESS).

Créée en 1994 et éditée par le C2RMF sur un rythme semestriel, Technè est une revue scientifique de caractère interdisciplinaire consacrée à l’étude et à la préservation du patrimoine culturel matériel (hors domaine architectural). Elle publie des contributions originales issues de recherches inédites sous forme d’articles richement illustrés, rédigés majoritairement en français ou en anglais. Des contributions en italien, allemand ou espagnol sont acceptées.

Chaque numéro est édité en version numérique (https://journals.openedition.org/techne/), avec une barrière mobile de douze mois, et imprimée (https://www.lcdpu.fr/revues/techne/).

Appel à contributions :

Ce numéro de Technè propose d’interroger la désignation des choses et de leurs matériaux dans les textes et leur confrontation avec la documentation matérielle que constitue l’objet patrimonial, qu’il soit issu de collections muséales ou de contextes archéologiques.

D’une part, les textes, qu’il s’agisse de traités techniques, de simples recettes, de comptabilités, de contrats d’artisans ou encore de listes d’objets réalisées à l’occasion d’un testament ou d’un inventaire après décès, livrent une multitude de mentions de matériaux. Là un colorant associé à un geste technique, ici un métal ou un alliage pour décrire l’un ou l’autre ustensile. Ces mots peuvent toutefois recouvrir une diversité de réalités matérielles et parfois leurs significations rester ambiguës ou obscures. Leur interprétation se révèle être un enjeu majeur pour relier la documentation écrite à la documentation matérielle. D’autre part, les outils des sciences des matériaux, appliqués plus largement depuis une vingtaine d’années à une meilleure connaissance des objets patrimoniaux, permettent d’accéder à la matérialité, d’un point de vue élémentaire ou structurel. Ils renseignent ainsi sur la nature, la composition ou encore la provenance des matériaux aux périodes anciennes, de même que sur la façon dont ils sont élaborés et mis en œuvre.

Ces documentations peuvent être saisies par différentes approches, dont la compatibilité n’a rien d’évident en soi. Ainsi, un même artefact (une œuvre peinte, un objet en métal ou en céramique, un témoignage épigraphique, etc.) peut être vu sous des angles très différents selon le positionnement disciplinaire, au bénéfice de savoirs complémentaires ou, au contraire, difficiles à articuler, voire incohérents les uns avec les autres. Les méthodes elles-mêmes, un type d’analyse textuelle, d’examen stylistique d’un artefact ou d’analyse statistique des résultats de la spectrométrie de masse, peuvent aussi donner lieu à des interprétations différentes.

La diversité des documentations est ainsi parfois marquée du sceau de l’écart, de la discordance, ce qui n’est pas moins intéressant du point de vue de l’analyse et de la méthode. La confrontation entre textes et matérialité peut mettre en évidence une distance entre le mot et la chose, interrogeant sur ce qu’elle-même révèle des contextes de production, tant de l’écrit que de l’objet. La mention écrite, spécifique ou non, rare ou répétée, parfois raturée, est elle-même conditionnée par le contexte socioculturel dans lequel elle prend place, mais aussi par les connaissances et la représentation du matériau pour celui qui écrit. Les termes utilisés peuvent relever de l’évidence partagée, de l’expertise particulière ou de l’impensé selon les contextes. En ce sens, la non-conformité du texte et de la chose peut dévoiler des valeurs et des enjeux symboliques ou économiques de la production, de la circulation et de l’usage des matériaux. En d’autres termes, ce numéro souhaite explorer les liens entre le signifiant, ici le mot, le signifié, c’est-à-dire sa conceptualisation mentale, et le référent, soit la réalité matérielle de l’objet ou d’une série d’objets, et s’interroger à partir d’études de cas sur des enjeux de méthode largement partagés par les sciences du patrimoine.

Ce volume entend réunir des contributions proposant l’analyse de textes désignant des artefacts, y compris à travers une approche philologique, ou l’examen critique des analyses physico-chimiques d’artefacts confrontées aux textes, à leur ambiguïté ou à leur polysémie, voire des synthèses explorant plus largement les relations documentaires, par exemple autour des notions d’expertise et de représentation des matériaux. Ce numéro s’intéressera de façon diachronique à des aires culturelles variées, en vue de croiser les cultures matérielles et les typologies documentaires et de contribuer à une réflexion comparatiste sur ces questions.

Processus éditorial :

Si vous souhaitez contribuer à ce dossier, merci de nous adresser dans les meilleurs délais : titre, liste des auteurs, mots clés et résumé pour le 1er avril 2023. Vous serez avertis de l’acceptation ou du refus de votre proposition avant le 30 avril 2023.

Si acceptation, les contributions complètes (articles) sont à envoyer pour le 1er octobre 2023 au plus tard à c2rmf_techne@culture.gouv.fr

Elles seront soumises à une relecture en double aveugle.

Les auteurs dont les articles auront été acceptés seront invités à fournir une version définitive, amendée si besoin des révisions demandées par les relecteurs, selon un calendrier fixé par la rédaction.

Les articles ont un format de 10.000 et 25.000 signes maximum (espaces compris, en incluant résumé, notes et bibliographie) et sont accompagnés de 4 à 7 illustrations (photos couleurs, photos noir et blanc, schémas, graphiques). Ils répondront aux normes éditoriales de la revue détaillées ci-après.

Les propositions de contributions seront sélectionnées sur la base des critères suivants :

  • le caractère inédit des travaux : si d’autres publications de l’étude présentée ont déjà eu lieu ou sont prévues, il convient de le signaler. L’auteur s’assurera qu’il a bien l’autorisation de publier le matériel étudié,
  • l’interdisciplinarité : priorité sera donnée aux contributions associant les partenaires des travaux réalisés (archéologues, conservateurs, chimistes, restaurateurs, etc.),
  • le caractère innovant de la méthodologie,
  • la qualité de synthèse critique et de mise en perspective des questions abordées dans un contexte (historique, technique, etc.) plus large, et
  • la qualité de la rédaction et de l’illustration.

La revue ne fait payer aucun droit de publication et n’exige pas de cession de droits exclusive. Les auteurs gardent le copyright des photographies qu’ils ont réalisées.

La revue est référencée par BibCNRS.

Pour des informations complémentaires, vous pouvez contacter les pilotes scientifiques du dossier :

Lise Saussus : lise.saussus@uclouvain.be

Technè 57

Spring 2024

Les choses et les mots : les textes à l’épreuve de la matérialité

Call for articles

The 57th issue of Technè will be devoted to “Les choses et les mots : les textes à l’épreuve de la matérialité”. It will be guest-edited by Lise Saussus (EHESS-C2RMF/UCLouvain), Catherine Rideau-Kikuchi (UVSQ) and Etienne Anheim (EHESS).

Technè is the journal of the Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France. It was founded in 1994 as a biannual interdisciplinary scientific publication focused on both the study and the preservation of Tangible Cultural Heritage (excluding the field of architecture). It aims to disseminate new and original research in well-illustrated articles written either in French or English. Italian, German, and Spanish are also accepted. 

Each issue has both a print (https://www.lcdpu.fr/revues/techne/) and an online version (https://journals.openedition.org/techne/). The online version becomes openly accessible after a 12-month embargo.

Call for contributions:

This issue aims to explore the designation of things and their materials in texts and their confrontation with the material documentation provided by the heritage objects kept in museum collections or archaeological contexts. On the one hand, texts contain a wide range of references to materials, for instance, in technical treatises, recipes, account books, craftsmen’s contracts as well as lists of items in wills or probate inventories. Here, a dye related to a technical gesture, there, a metal, or an alloy, used to describe a utensil. However, these words can refer to various material realities; sometimes their meanings are ambiguous or unclear. Their interpretation is a significant challenge to forging links between the written records and the material documentation. On the other hand, material science tools have been more widely used during the last twenty years, allowing for a better understanding of heritage objects by studying materiality, its nature, composition, structure, or provenance in past times, as well as the way the materials were made and used.

This documentation can be approached from different angles, and compatibility is not evident. The same artefact (a painted work, a metal or ceramic object, an epigraphic record, etc.) can be seen from many different angles, according to one’s scientific positioning, which may facilitate shared complementary knowledge, or on the contrary, be difficult to articulate, or even appear incoherent with the other points of view. The methods themselves, i.e., a type of textual study, stylistic examination of an artefact or statistical analysis of the results of mass spectrometry, can also give rise to different interpretations. The diversity of the documentation is thus sometimes stamped by discordance, which is no less interesting from an analytical and methodological point of view. The confrontation between texts and materiality can highlight a distance between the word and the thing that can reveal contexts of production, concerning both the writing and the object. The written mention, specific or not, rare or repeated, sometimes crossed out, is itself conditioned by the socio-cultural context in which it takes place and by the knowledge and representation of the material for the person writing. The terms used in the records can testify to shared evidence, particular expertise, or unthought-of, depending on the context. In this sense, the non-conformity of the text and the thing can reveal symbolic or economic values and issues in the production, circulation, and use of materials. In other words, this volume aims to explore the links between the signifier, i.e., the word, the signified, i.e., its mental conceptualisation, and the referent, i.e., the material reality of the item or a series of items, and to examine, on the basis of case studies, methodological issues that are widely shared by heritage sciences.

This issue aims to bring together contributions proposing the analysis of texts designating artefacts, including through a philological approach, or the critical study of chemical analyses of artefacts confronted with texts, their ambiguity, or their polysemy, or even syntheses exploring more broadly the documentary relations, for example around the notions of expertise and representation of materials. This volume will focus diachronically on various cultural areas to cross material cultures and documentary typologies and contribute to a comparative reflection on these issues.

Editorial process:

Please send the guest-editors your title, list of authors, keywords and abstract as soon as possible, and no later than April, 1st. You will be notified of the acceptance or rejection of your proposal before 30 April.

The deadline for submission of your article (at the following address: c2rmf_techne@culture.gouv.fr.) is October 1st. It will be submitted to a double-blind peer review process.

The authors of selected papers will then be kindly requested to provide a revised version of their article that includes, if any, the modifications suggested by the reviewers. The deadline for this final version will be communicated to the authors by the editorial team.

The expected length of papers is 10.000-25.000 characters (space, abstract, footnotes, and bibliography included). The articles may include up to 7 illustrations (color or black and white photographs, diagrams, graphs). They must comply with the Technè editorial rules described hereafter.

The papers will be selected according to the following criteria:

  • the originality of the research: the author must inform the editorial board if the results presented in the paper were already published or will be published elsewhere. By submitting a paper, the author declares that they are rightfully authorized to publish its results,
  • inter- or cross-disciplinarity: we welcome papers submitted by teams associating all the partners involved in the work (archaeologists, curators, chemists, conservators, etc.),
  • the innovative character of the methodology,
  • the presentation of the research questions in relation to their broader context (historical, technical, etc.), and
  • the quality of writing and illustrations.

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Appel à contribution – La recherche en langues et en littératures médiévales : quelques perspectives actuelles

Coordinateurs : Malinka Velinova et Vladimir Sungarski
(m.velinova@uni-sofia.bg ; sungarski@uni-sofia.bg)

Ces dernières décennies, les études sur les textes du Moyen Âge ont fait l’objet d’un essor important dû aux progrès rapides en matière de numérisation des corpus, y compris manuscrits, et d’élaboration de toutes sortes d’instruments destinés à l’exploration des bases de données. Par conséquent, plusieurs problèmes, jusque là, peu exploités ou totalement négligés, sont devenus des thèmes privilégiés de recherche, en particulier du point de vue strictement linguistique, mais aussi dans une perspective interdisciplinaire, ainsi que stylistique, sinon dans celle de la littérature à proprement parler.

Il s’agit par exemple du problème de la ponctuation dans les manuscrits médiévaux, qui était presque absent comme sujet de recherche jusqu’au début du XXIe siècle, lorsqu’ont paru des travaux qui y sont entièrement consacrées (cf. Lavrentiev 2009, Mazziotta 2009, Llamas-Pombo 2017 et 2020). Ce problème et celui, plus général, de la graphématique diachronique (cf. Llamas-Pombo et Gatea 2021) vont de pair avec la linguistique textuelle diachronique, conceptualisée, il y une dizaine d’années, comme une discipline autonome par Bernard Combettes (2012). Discipline, qui, dans le contexte de la langue médiévale, se dresse devant nombre de problèmes, comme le peu de connaissances directes et fiables sur la production et la réception des textes, ce qui entrave l’examen des mécanismes de cohérence textuelle, de segmentation des énoncés et de traitement référentiel, de la structure informationnelle… Cette dernière par exemple, étant liée à l’ordre des mots dans la phrase et aux changements de nature syntaxico-sémantique qui l’atteignent, fait l’objet d’études qui privilégient aussi bien les corpus littéraires (Velinova 2022) que les corpus non littéraires (Ingham et Larrivée 2015).

Une des solutions possibles en vue de remédier aux obstacles devant la linguistique du texte et du discours diachronique, et qui présente des apports considérables ces dernières années, est l’élaboration d’une typologie des textes et des genres textuels, ayant trait au code, oral/écrit, et à la conception communicationnelle et médiale des textes, d’après le modèle de Koch et Oesterreicher (2001). Ces rapports complexes entre l’oralité et la scripturalité médiévales, qui ont fait l’objet d’étude il y a un demi-siècle déjà dans les travaux de Paul Zumthor, d’un point de vue littéraire, se sont avérés un terrain propice à la recherche dans le domaine de la linguistique, où l’on voit paraître des études abondantes, comme celles sur les marques d’oralité et la représentation de l’oral dans les textes médiévaux (cf. Marchello-Nizia 2012, Guillot-Barbance, Pincemin et Lavrentiev 2017). La Grande Grammaire Historique du Français, parue en 2020, sous la direction de Christiane Marchello-Nizia, Bernard Combettes, Sophie Prévost et Tobias Scheer, qui a fait événement dans la linguistique diachronique du français en général, prend également en compte, avec d’autres approches récentes, les différentes traditions discursives.   

La même voie est empruntée aussi par des études interdisciplinaires, se situant entre la linguistique, la pragmatique, la littérature et la stylistique, et qui s’inspirent des recherches dе Bernard Cerquiglini (1981, par exemple), comme l’ouvrage bien fourni sur la poétique du dialogue dans la littérature médiévale française (Denoyelle 2010) ou les articles sur le monologue intérieur, silencieux, étudié dans une perspective comparée avec des littératures non romanes de la même époque (Velinova 2016).

Toujours dans le champ de l’interdisciplinarité, une piste très intéressante est fournie par les études sur le rapport entre le texte et l’image au Moyen Âge (cf. Douchet et Pérez-Simon 2017), ou encore par les études sur la formule médiévale, sous toutes ses coutures, que l’on retrouve, du fait de sa polysémie, aussi bien en littérature qu’en codicologie, en musicologie ou en histoire de l’art (cf. Simonin et De Barrau 2021).

D’un point de vue plus strictement littéraire, des travaux récents, comme ceux de Danièle James-Raoul (2007, 2022), réhabilitent le rôle du style d’auteur dans la création médiévale ; réhabilitation à laquelle concourent les acquis, dus aux progrès des ressources numériques, dans le domaine de la stylométrie, notamment s’agissant des textes du Moyen Âge (cf. Kestemont 2011). Les écrits de stylistique médiévale renvoient inévitablement à la notion d’autorité, ou d’auctorialité, médiévale, qui a fait l’objet d’études très abondantes et importantes pour la conceptualisation de l’activité créatrice dans le contexte de la société médiévale (cf., parmi bien d’autres, Zink 2008). Or, il est un autre sujet connexe, qui ne se prête pas moins à des interprétations fructueuses mais qui est resté à la périphérie de l’attention des chercheurs : celui de l’anonymat des textes littéraires médiévaux, qui soulève les questions de la perception du statut de l’écrivain médiéval, du rapport de celui-ci avec son œuvre, des interférences de la littérature vernaculaire avec son référent latin, etc. (cf. Collet 2020).

Dans plus ou moins le même ordre d’idées, certaines approches de la théorie littéraire générale, en particulier celles de la seconde moitié du siècle dernier, ont été appliquées à la littérature médiévale, et, en dépit du peu d’intérêt qu’elles avaient à l’origine manifesté à l’égard de celle-ci (puisqu’elle ne représente pas une littérature à proprement parler, du fait par exemple de la complexité de la notion d’auteur), elles se sont avérées profitables pour les études dans son champ, comme, depuis la toute fin du XXe siècle, la poétique genettienne, qui a vu tout récemment un renouveau de succès (cf. Arseneau, Dominguez-Guillaume, Douchet et Moran 2021).

Ces quelques pistes de recherche, prises à titre illustratif, pourront, lors du colloque, être approfondies ou amplifiées et complétées par d’autres points de vue ou tendances actuelles, et qui ne viennent pas uniquement du domaine des études françaises : il serait intéressant de jeter un peu plus de lumière sur l’état actuel de la recherche dans les autres langues et littératures romanes du Moyen Âge.

La date limite de soumission des propositions de communication est fixée au 31 mai 2023.
16, 17 et 18 novembre 2023 à l’Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid »

Références bibliographiques :

Arseneau, I., V. Dominguez-Guillaume, S. Douchet et P. Moran (dir.) (2021) : Les études médiévales face à Gérard Genette, Perspectives médiévales [En ligne] 42, mis en ligne le 30 juin 2021, consulté le 3 février 2023. Disponible sur : http://journals.openedition.org/peme/42394.

Cerquiglini, B. (1981) : La parole médiévale : discours, syntaxe, texte, Paris, Minuit.

Collet, O. (2020) : « Un Moyen Âge sans noms ? Statuts d’auteur et anonymat dans les textes vernaculaires des XIIe et XIIIe siècles », Études françaises 56(3), 139-156.

Combettes, B. (2012) : « Linguistique textuelle et diachronie », in Actes du 3e CMLF, EDP Sciences, 3-10. DOI : https://doi.org/-10.1051/shsconf/20120100344.

Denoyelle, C. (2010) : Poétique du dialogue médiéval, Rennes, Presses Universitaires de Rennes.

Douchet, S. et M. Pérez-Simon (dir.) (2017) : Texte et image au Moyen Âge. Nouvelles perspectives critiques, Perspectives médiévales [En ligne] 38, mis en ligne le 1 janvier 2017, consulté le 3 février 2023. Disponible sur : https://journals.openedition.org/peme/10440.

Guillot-Barbance, C., B. Pincemin et A. Lavrentiev (2017) : « Représentation de l’oral en français médiéval et genres textuels », Langages 208, 53-68.

Ingham, R. et P. Larrivée (2015) : « La structure de l’information et la sémantique de la phrase à la fin de l’ancien français », L’information grammaticale 145, 32-37.

James-Raoul, D. (2007) : Chrétien de Troyes, la griffe d’un style, Paris, Champion.

James-Raoul, D. (2022) : « Pour une stylistique médiévale », Perspectives médiévales [En ligne] 43, mis en ligne le 17 octobre 2022. Disponible sur : http://journals.openedition.org/peme/46723.

Kestemont, M. (2011): “What Can Stylometry Learn From Its Application to Middle Dutch Literature?”, in Journal of Dutch Literature 2(2); retrieved from https://www.journalofdutchliterature.org/index. php/jdl/article/view/21.

Koch, P. et W. Oesterreicher (2001) : « Gesprochene Sprache und geschriebene Sprache / Langage parlé et langage écrit », in Holtus, G. et al. (éd.), Lexicon der Romanistischen Linguistik (LRL) I/2, Tübingen, Max Niemeyer, 584-627.

Lavrentiev, A. (2009) : Tendances de la ponctuation dans les manuscrits et incunables français en prose, du XIIIe au XVe siècle, Thèse de doctorat en sciences du langage, Lyon, ENS-LSH, 2 vol.

Llamas-Pombo, E. (2017) : « Graphie et ponctuation du français médiéval. Système et variation », in Parussa, G., M. Colombo Timelli et E. Llamas Pombo (éd.), Enregistrer la parole, écrire la langue dans la diachronie du français, Col. « ScriptOralia » 143, Tübingen, Narr Francke Attempto Verlag, 41-89.

Llamas-Pombo, E. (2020) : « Chapitre 28. Ponctuation », in Marchello-Nizia, C., B. Combettes, S. Prévost et T. Scheer (dir.), Grande Grammaire Historique du Français (GGHF), vol. 1, Berlin/Munich/Boston, De Gruyter Mouton, 592-614.

Llamas-Pombo, E. et D. Gatea (éd.) (2021) : Linguistique textuelle et graphématique du français en diachronie, Çédille, revista de estudios franceses 19, Monografía 12. Disponible sur : 10.25145/j.cedille.

Marchello-Nizia, C. (2012) : « L’oral représenté : un accès construit à une face cachée des langues ‘mortes’ », in Guillot, C. et al. (éd.), Le changement en français. Études de linguistique diachronique. Bern/Berlin/ Bruxelles, Peter Lang, 247-264.

Marchello-Nizia, C., B. Combettes, S. Prévost et T. Scheer (dir.) (2020) : Grande Grammaire Historique du Français (GGHF), 2 volumes, Berlin/Munich/Boston, De Gruyter Mouton.

Mazziotta, N. (2009) : Ponctuation et syntaxe dans la langue française médiévale : étude d’un corpus de chartes originales écrites à Liège entre 1236 et 1291, Tübingen, Max Niemeyer.

Simonin, O. et C. De Barrau (dir.) (2021) : La formule au Moyen Âge III, Turnhout, Brepols.

Velinova, M. (2016): “Monologue in Shota Rustaveli’s The Man in the Panther’s Skin and in French medieval literature”, in Ratiani, I. (ed.), “The Knight in the Panther’s Skin and its place in the world literature. Modern interpretations”, Tbilisi, TSU/Shota Rustaveli Institute of Georgian Literature, 89-105.

Velinova, M. (2022) : « Subordonnée relative et structure informationnelle en français médiéval », in Frigerio, S. (éd.), Linguistica e testi letterari. Modelli, strumenti e analisi, Roma, Carocci, 279-303.

Zink, M. (2008) : « Auteur et autorité au Moyen Âge », in Compagnon, A. (dir.), De l’autorité, Paris, Odile Jacob, 143-158.

Comité scientifique :

Stoyan Atanassov (Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid »)

Hava Bat-Zeev Shyldkrot (Université de Tel Aviv)

Alessandro Benucci (Université Paris Nanterre)

Daniéla Capin (Université de Strasbourg)

Olivier Collet (Université de Genève)

Bernard Combettes (Université de Lorraine)

Sébastien Douchet (Aix-Marseille Université)

Andreas Dufter (Université de Munich)

Vessela Guenova (Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid »)

Danièle James-Raoul (Université Bordeaux Montaigne / Institut universitaire de France )

Pierre Larrivée (Université de Caen Normandie)

Elena Llamas-Pombo (Université de Salamanque)

Corinne Mencé-Caster (Sorbonne Université)

Gioia Paradisi (Université de Rome « La Sapienza »)

Sophie Prévost (CNRS, ENS-PSL Université / Université Sorbonne Nouvelle)

Olivier Soutet (Sorbonne Université)

Géraldine Veysseyre (Sorbonne Université)

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Publication – « Konradin (1252–1268) | Corradino di Svevia (1252–1268). Eine Reise durch Geschichte, Recht und Mythos », éd. Giovanni Vitolo et Vera Isabell Schwarz-Ricci

Die schon zu Lebzeiten durch Anhänger und Unterstützer begonnene Mythisierung Friedrichs II. und seines Enkels Konradin hat sich im Laufe der Zeit nicht nur in Deutschland, sondern auch in Süditalien mit überraschenden Folgen lebendig erhalten. So war nämlich die Erinnerung an Konradin in dem kleinen Ort Aliano in der Provinz Matera (Basilikata) selbst zu Zeiten Carlo Levis, der dort während des Faschismus im Exil lebte, fassbar – man sprach vom letzten Staufer wie von einem Nationalhelden und betrauerte noch immer seinen Tod.

Abgesehen vom menschlichen Mitgefühl, das der Tod eines Jünglings in besonderem Maße weckt, gibt der unglückliche Versuch Konradins, seine Erbansprüche auf das Königreich Sizilien geltend zu machen, immer wieder Anlass zu historiografischer Debatte. Denn er ermöglicht einen Einblick in die politischen Prozesse, die zu diesem Zeitpunkt nicht nur im Gebiet des Heiligen Römischen Reiches, zu dem Mittel- und Norditalien gehörten, vonstattengingen, sondern auch in den mit dem Reich interagierenden politischen Formationen, darunter das Königreich Sizilien.

Der Band ist das Resultat einer Konferenz, die anlässlich des 750. Jahrestages der Hinrichtung Konradins und seiner adligen Gefährten 2018 an der Universität Neapel Federico II gehalten wurde.

Table des matières : ici

Giovanni Vitolo (1948) ist emeritierter Professor für Mittelalterliche Geschichte an der Universität zu Neapel Federico II und forscht zur Geschichte Süditaliens in normannisch-staufischer und angevinisch-aragonesischer Zeit (11.–15. Jahrhundert). Insbesondere beschäftigt er sich mit Stadtgeschichte und den Zusammenhängen zwischen politisch-sozialen Dynamiken und religiösem Leben (L’Italia delle altre città. Un’immagine del Mezzogiorno medievale, Napoli, Liguori, 2014–2022), aber auch mit der Geschichte des Mittelalters im Allgemeinen (Medioevo. I caratteri originali di un’età di transizione, Milano, Sansoni-Mondadori, 2000–2021). Außerdem hat er eine Reihe von Konferenzen veranstaltet, die neue Forschungsansätze in der Geschichte des mittelalterlichen Mezzogiorno schufen: Mezzogiorno medievale: Pellegrinaggi e itinerari dei santi (1999), Città e contado (2005), Città campane tra Antichità e Medioevo (2005), Linguaggi politici (2007), Rappresentazione dello spazio (2016), Città e servizi sociali (2016).

Vera Isabell Schwarz-Ricci ist promovierte Mittelalterhistorikerin und PostDoc am Istituto di Scienze del Patrimonio Culturale des Consiglio Nazionale delle Ricerche (ISPC-CNR) in Neapel, wo sie sich mit Handwritten Text Recognition für Notariatsprotokolle befasst. Sie interessiert sich außerdem für mittelalterliche Sozial- und Wirtschaftsgeschichte, digitale kritische Editionen, digitale Archive, Plattformen für das schriftliche kulturelle Erbe, digitale Diplomatik und die Katalogisierung von Manuskripten.

Informations pratiques :

Konradin (1252–1268) | Corradino di Svevia (1252–1268). Eine Reise durch Geschichte, Recht und Mythos, éd. Giovanni Vitolo et Vera Isabell Schwarz-Ricci, Heidelberg University Press, 2023 ; 1 vol., 324 p. ISBN : 978-3-96822-149-6. Prix : € 34,90.

Source : Heidelberg University Press

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Offre d’emploi – Poste de recherche postdoctoral à temps plein (Université de Liège) : « Les Femmes Anatomistes. Une perspective genrée de l’expertise sensorielle dans les villes de l’Italie du Nord (1550-1700) »

Entrée en fonction: 1er juillet 2023 (négociable) | Date limite d’introduction des candidatures : 31 mars 2023

L’Unité de Recherches Traverses de l’Université de Liège lance un appel à candidatures pour un poste de recherche postdoctoral à temps plein (un an, renouvelable) dans le domaine de l’histoire du moyen-âge tardif/époque moderne. Le poste est offert dans le cadre du Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) n° F.4544.23 attribué par le Fonds de la Recherche Scientifique (F.R.S.-FNRS) au Dr. Viktoria von Hoffmann (Principal Investigator, ci-après PI) pour diriger le projet Les Femmes Anatomistes. Une perspective genrée de l’expertise sensorielle dans les villes de l’Italie du Nord (1550-1700).

L’Université de Liège est une institution de recherche complète au sein de laquelle plus de 3500 chercheurs et chercheuses et plus de 2000 doctorants et doctorantes sont actif·ve·s dans toutes les disciplines : sciences humaines et sociales, sciences de la vie, sciences de la santé et médecine. Au sein de l’ULiège, les chercheurs et chercheuses ont une multitude d’occasions d’étendre leurs réseaux et leurs relations via un environnement de recherche attractif. De plus, de nombreux chercheurs et chercheuses, nationaux et internationaux sont accueilli·e·s chaque année via le centre EURAXESS. L’ULiège s’efforce d’être une institution de recherche attractive en améliorant les conditions de travail des chercheurs et chercheuses grâce à la Stratégie RH pour les chercheurs (HRS4R), en créant un environnement de recherche inclusif et favorable, offrant une assistance gratuite aux chercheurs et chercheuses internationaux et à leurs familles ou encore en offrant des conditions de recrutement basées sur l’ouverture, la transparence et le mérite. Pour une liste plus exhaustive de ce que l’ULiège peut vous offrir en tant que chercheur et chercheuse veuillez consulter (https://www.recherche.uliege.be/cms/c_9263814/fr/hr-excellence-en-recherche-hrs4r) ou en tant que chercheur et chercheuse en mobilité, veuillez consulter (https://www.recherche.uliege.be/cms/c_9281209/en/mobilite-euraxess) ou contacter : euraxess@uliege.be.

CONDITIONS D’ENGAGEMENT

„ Type de contrat : Contrat à durée déterminée à temps plein (38 heures/semaine).

Le salaire et le grade dépendent du niveau d’expérience. Sur base d’un dossier complet, l’Administration des Ressources Humaines de l’ULiège peut estimer la rémunération mensuelle brute (contacts : Muriel.Provoost@uliege.be et valerie.guillaume@uliege.be).

Le chercheur ou la chercheuse engagé·e aura également la possibilité de recevoir un ordinateur portable et des fonds supplémentaires pour couvrir d’autres frais de recherche.

Le remboursement complet de trajets domicile/lieu de travail effectués en transport en commun et l’accès à un panel de formations spécifiques pour les chercheurs ou les chercheuses sont possibles. Pour plus d’informations concernant les formations, voir: https://www.recherche.uliege.be/cms/c_12381524/fr/listing-des-formations-transversales .

Durée du contrat : 12 mois (renouvelable).

Le contrat pourra être renouvelé (sous réserve de la disponibilité des fonds) suite à une évaluation réalisée 6 mois après l’engagement, conduisant à une extension de la période de service allant jusqu’à un total de 3,5 ans (première période comprise).

FONCTION

Taches principales :

Traverses fédère 17 centres de recherchede la Faculté de Philosophie et Lettres, parmi lesquels figure le centre Cultures sensibles, porteur de ce projet.

„ Réalisation d’une recherche archivistique et d’une collecte de données sous la direction de la PI. Cette tâche nécessitera la réalisation de deux séjours de recherche en Italie (durée estimée : 6 mois + 3 mois).

  • „  Création et partage d’une base de données prosopographique avec la PI
  • „  Réalisation d’un projet de recherches personnel associé permettant d’examiner des questions connexes d’intérêt pour le projet

„ Présentation des résultats lors de réunions scientifiques internes et de conférences académiques externes, de journées d’étude et de séminaires, en Belgique et à l’étranger.

„ Publication d’articles scientifiques de haute qualité dans des revues spécialisées pointues de niveau international, de manière indépendante et en collaboration avec la PI. Au moins un article co-écrit sur le projet sera publié avec la PI.
„ Co-organisation d’une journée d’étude ou d’un colloque international et co-édition d’un numéro thématique au sein d’une revue spécialisée ou d’un ouvrage collectif avec la PI.

QUALIFICATIONS ET EXPERIENCE

Essentiel :

„ Être titulaire d’un diplôme de Doctorat en Histoire du moyen-âge tardif ou de l’époque moderne (obtenu ou sur le point d’être obtenu)

  • „  Expérience archivistique avérée
  • „  Être capable de s’engager de manière approfondie dans l’étude de sources italiennes et latines, afin de produire une analyse heuristique solide des données recueillies sur la base de transcriptions précises
  • „  Être capable de travailler à la fois de manière indépendante et au sein d’une équipe
  • „  Excellentes compétences en matière de recherche, de rédaction et de communication
  • „  Publications de qualité élevée (à la lumière de l’expérience de recherche actuelle)

Souhaitable :

„ Bonne connaissance des domaines de l’histoire du genre, de l’histoire des femmes et/ou de l’histoire des sciences, de la médecine et des techniques

  • „  Expérience antérieure de recherches de nature prosopographique
  • „  Compétences informatiques (construction et gestion de bases de données, conception et gestion de sites web)
  • „ Expérience dans l’organisation d’événements scientifiques

Langues

„ Excellente connaissance de l’anglais et/ou du français (il sera plus facile de s’installer à Liège si le ou la candidat·e est capable de parler ou désireux·se d’apprendre le français)
„ Bonne connaissance et/ou excellente capacités de recherche en italien et en latin

INFORMATIONS SUR LE PROJET DE RECHERCHE

Directrice du projet : Dr. Viktoria von Hoffmann (Chercheuse qualifiée du Fonds de la Recherche Scientifique F.R.S.-FNRS / Professeure Associée, Université de Liège).
Details du projet : Les Femmes Anatomistes. Une perspective genrée de l’expertise sensorielle dans les villes de l’Italie du Nord (1550-1700)

Ce projet analyse l’expérience sensible des femmes impliquées dans les pratiques anatomiques des villes de l’Italie du Nord. Si l’histoire de la médecine a mis en lumière l’expertise des religieuses médiévales qui éviscéraient les corps saints pour les embaumer ainsi que celle déployée par Anna Morandi pour réaliser des modelages anatomiques en cire au XVIIIe siècle, on ignore si les femmes disséquaient dans l’intervalle. Bien que l’implication des femmes dans les pratiques médicales entre 1550 et 1700 soit démontrée, l’anatomie elle-même est considérée comme un domaine masculin. Prenant appui sur l’histoire du genre et des sciences qui a montré que le rôle joué par les femmes dans la production des savoirs a été négligé en raison de la nature fragmentée des archives permettant de le documenter, ce projet vise à identifier toutes les femmes convoquées comme témoins de dissections entre 1550 et 1700, en menant une étude systématique de fonds archives n’ayant jamais été examinés ensemble à ce jour. Une étude ciblée des femmes permettra de révéler des formes encore inexplorées de contacts féminins avec les corps disséqués, tout en proposant un nouveau cadre théorique qui se concentre sur les acteurs secondaires plutôt que sur les principaux protagonistes des performances anatomiques – les médecins universitaires. En interrogeant la nature, la forme et la portée de l’agentivité anatomique féminine, ce projet mettra en lumière les modalités d’interaction entre les savoirs profanes (féminins) du corps et les formes d’autorité académiques (masculines). Il s’inscrira ainsi dans la continuité de débats historiographiques actuels soulignant la porosité des frontières entre la théorie et la pratique, tout en développant les recherches relatives aux relations entre les sens et le genre.

COMMENT POSTULER?

Veuillez envoyer les documents suivants en format pdf à Viktoria von Hoffmann (v.vonhoffmann@uliege.be) avant le 31 mars 2023 en mentionnant la référence “MIS – Application Female Anatomists / Les Femmes Anatomistes” en objet de votre courriel, pour l’envoi de votre candidature et pour toute correspondance relative à ce poste vacant :

  • „  Un Curriculum Vitae détaillé (CV)
  • „  Une lettre de motivation en français ou en anglais décrivant les recherches antérieures du ou de la candidat·e, leur adéquation avec les objectifs poursuivis par Les Femmes Anatomistes, l’expérience archivistique antérieure et les langues étrangères (y compris anciennes) maîtrisées.

„ Un projet de recherche personnel (1 page en français ou en anglais) que le ou la candidat·e propose de mener pour examiner des questions parallèles d’intérêt pour le projet
„ Deux articles ou chapitres représentatifs de la recherche antérieure (articles ou chapitres, publiés ou non)
„ Les noms et coordonnées de deux chercheurs ou chercheuses qui pourraient, sur demande, soumettre des lettres de recommandation à très court terme. Seul·e·s les référent·e·s soutenant les candidat·e·s présélectionné·e·s seront contacté·e·s, mais les candidat·e·s sont priés de prévenir leurs référent·e·s à l’avance.

Date limite d’introduction des candidatures : vendredi 31 mars 2023.

Processus d’évaluation : Une première sélection des candidat·e·s sera réalisée sur base du CV et du dossier de candidature. Les chercheurs et chercheuses retenu·e·s seront invité·e·s à participer à un entretien, qui pourra être organisé en personne ou à distance. Il est prévu que l’interview pour ce poste ait lieu fin avril-début mai 2023 à l’Université de Liège. Ce poste est idéalement conçu pour des chercheurs ou chercheuses de niveau R2 ou R3. Cependant, un·e candidat·e de niveau R1 pourra être préféré·e en cas de complète adéquation du profil avec les objectifs du projet et de motivation avérée à le mener à bien.

RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES

Les demandes de précisions informelles concernant le projet de recherche sont les bienvenues. N’hésitez pas à prendre contact avec Viktoria von Hoffmann par courriel (v.vonhoffmann@uliege.be) ou par téléphone (+32 4 3665364).

Pour les questions pratiques et administratives concernant la mobilité et les conditions de travail à l’Université de Liège, veuillez contacter euraxess@uliege.be ou consulter les sites suivants :

https://www.uliege.be/cms/c_16476345/fr/uliege-welcome-on-board https://www.recherche.uliege.be/cms/c_9281209/fr/euraxess-mobility-center Date de parution : 09/03/2023

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